Prise d’otages à la prison d’Arles : le détenu s’est rendu sans faire de blessé
Le preneur d’otages s’est rendu sans faire de blessé, a annoncé la préfecture de police des Bouches-du-Rhône.
Un détenu a pris en otage plusieurs membres du personnel pendant plusieurs heures, vendredi 3 janvier, à la maison centrale d'Arles.
Quatre membres du personnel médical de la prison, ainsi qu'un surveillant, ont été retenus. "Merci aux équipes de l’administration pénitentiaire et aux policiers du RAID pour leur intervention", a déclaré sur X le ministre de la Justice Gérald Darmanin.
Le preneur d'otages était en possession de pics artisanaux. Âgé de 37 ans, il est incarcéré pour des faits de viol sous la menace d'une arme. Il était libérable en 2031 et connu pour avoir des problèmes psychiatriques.
Il "n'est pas considéré comme radical islamique", ni particulièrement surveillé, affrime une source pénitentiaire. Selon une source policière, le détenu se trouvait à l'infirmerie après une blessure à la main occasionnée lors d'une bagarre au moment de la prise d'otages. L'homme a expliqué vouloir être changé de centre pénitentiaire.
"C'était une longue prise d'otage qui a duré cinq heures", souligne Pierre-Edouard Colliex, le préfet de police des Bouches-du-Rhône, lors de sa conférence de presse. "L'homme avait une attitude assez incohérente et exprimait le désir de sortir de prison. Il avait confectionné une sorte d'arme blanche avec des sortes de piques en métal", a-t-il ajouté.
Une prison réservée aux détenus condamnés à de lourdes peines
La maison centrale d’Arles, prison créée en 1991, d’une capacité de près de 160 places, accueille des détenus condamnés à de longues peines, souvent assorties de périodes de sûreté ou présentant des risques en termes de sécurité. C’est dans cet établissement que le militant indépendantiste corse Yvan Colonna a été assassiné, le 2 mars 2022, par Franck Elong Abé, un détenu radicalisé.
Cette prison, fermée pendant six ans, entre 2003 et 2009, après avoir été inondée lors d’une crue du Rhône, avait également accueilli Jean-Marc Rouillan, membre du groupe armé d’extrême gauche Action directe, dont il avait été un des cofondateurs.