La principale aciérie chilienne ferme ses portes face à la concurrence de l'acier chinois bon marché

Près de 2 500 salariés de la principale aciérie du Chili vont perdre leur travail à partir de ce lundi 16 septembre. Les deux hauts fourneaux de l'usine Huachipato, dans le sud du pays, doivent être mis à l'arrêt « pour une durée indéterminée » et pourraient ne jamais redémarrer. L'entreprise devrait garder seulement une centaine de salariés, pour des activités annexes. Elle n'a pas résisté à la concurrence de l'acier chinois à bas prix qui inonde le marché latino-américain depuis ces dernières années.

Après sept décennies d'activité, la fumée cessera de s'échapper des grandes cheminées de l'usine Huachipato, en banlieue de la grande ville de Concepcion. L'arrêt des hauts fourneaux est un crève-cœur pour Hector Medina, le président du principal syndicat de l'aciérie : « Je n'ai pas de mots pour décrire cela... Il n'y a rien dans le dictionnaire qui puisse expliquer ce que signifie qu'une usine comme celle-là ferme et qu'on se retrouve tous au chômage. C'est indescriptible », se lamente-t-il.

En comptant les nombreux sous-traitants de l'usine et les emplois indirects, près de 20 000 personnes en tout pourraient se retrouver au chômage dans les jours et les semaines à venir.

Huachipato produisait 800 000 tonnes d'acier par an et approvisionnait principalement l'industrie minière, moteur de l'économie chilienne. Fondée en 1950, l'usine n'a cependant pas résisté à la concurrence de l'acier chinois, vendu au Chili 40% moins cher que celui produit localement.


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