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Prince: quand la "bise" fut partie

Le chanteur Prince au festival de Montreux en 2009.

Le chanteur vient de retirer sa discographie des catalogues de streaming musical, à l’exception de Tidal.

L'auteur de «Kiss» a retiré ses albums du catalogue des plateformes de streaming musical, à l’exception de Tidal. Une requête qui émane de l’éditeur du chanteur, a annoncé Spotify, leader suédois du secteur de la musique à la demande par abonnement. Prince a décidé de donner l’exclusivité de la diffusion de ses œuvres en streaming au service du rappeur Jay-Z, notamment avec la mise en ligne de son «concert pour la paix» de mai dernier, organisé à Baltimore après la mort du jeune Noir Freddie Gray lors de son interpellation par la police.

Avec un petit million d’utilisateurs (contre 75 pour Spotify dont 20 millions en payant), Tidal peine pourtant à décoller depuis son lancement en mars dernier. Les relations de Prince avec la musique en ligne sont tumultueuses. En 2010, il avait exprimé ses réticences : «Je ne vois pas pourquoi je devrais donner mes nouvelles chansons à iTunes ou autre», avait-il déclaré au Daily Mirror.

Bras de fer

«His royal Badness» se prive cependant d’un important marché, puisque les revenus de la musique numérique étaient plus importants que ceux du disque aux États-Unis en 2014. Prince a déjà montré toute l’attention qu’il mettait à contrôler au plus près la diffusion de ses classiques, en rachetant les droits et les bandes de la période faste de sa discographie à la major Warner Bros. De même, les hits de Prince sont difficiles à trouver sur Youtube, son équipe veillant à supprimer ses vidéos.

Après les coups de gueule de Taylor Swift et Thom Yorke, chanteur du groupe Radiohead, ce retrait est un nouvel exemple du bras de fer qui oppose plateformes de streaming et quelques grandes pointures de la musique notamment sur la question de la rémunération de ces derniers. Ce mouvement, encore limité, est-il appelé à s’amplifier? C’est toute la question.



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