Primes en liquide : 30 mois avec sursis requis contre le «moine soldat» Guéant

Claude Guéant, au Palais de justice de Paris, le 28 septembre.

Le parquet demande aussi 5 ans de privation des droits civiques pour l'ancien ministre de l'Intérieur. Michel Gaudin, actuel directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy, risque dix mois avec sursis.

«J’ai toujours pensé que cela nous amènerait en prison.» Michel Gaudin, ancien directeur général de la police nationale (DGPN), actuel directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy pour le parti Les Républicains (LR), en rajoute dans l’autoflagellation. Mercredi, au dernier jour du procès des primes en liquide du ministère de l’Intérieur, le parquet n’a requis contre lui qu’une modeste peine de dix mois de prison avec sursis – bien loin des dix ans fermes prévus par le code pénal en matière de détournement de fonds publics. Et un poil plus pour Claude Guéant (30 mois avec sursis), le deus ex machina de l’affaire.

En cause, le détournement des frais d’enquête et de surveillance (FES) de la police qui, comme le suggère leur intitulé, ne sauraient justifier le versement de primes en liquide à des ronds de cuir du ministère de l’Intérieur. Guéant, tâchant de rester droit dans ses bottes, campe le (plus ou moins haut ) fonctionnaire mesquinement attaché à ses primes, fussent-elles perçues en cash : «On a beau avoir joie et fierté à intégrer un cabinet ministériel, la charge de travail et les responsabilités sont considérables.» D’où cette réplique du parquet : «Les membres de cabinets ministériels travaillent pour leur carrière, avec perspective de nomination à la sortie.»

Gaudin est assurément un grand flic – et donc aux ordres. Quand Guéant lui réclame, entre 2002 et 2004, 10 000 euros par mois en liquide, il fait mine de ne pas y voir malice : «Je ne savais pas ce qu’il en faisait», voire «je ne voulais pas savoir ce qu’il en faisait»… Tout en finissant par admettre qu’il aurait pu lâcher une petite partie de la caisse noire de la Place Beauvau pour des motifs plus prosaïquement indemnitaires, «à titre transitoire». Gaudin est le seul des prévenus à n’avoir pas encaissé un (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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