Primes, horaires… La RATP rappelée à l’ordre par la Cour des comptes

La RATP a « une organisation du travail trop rigide », estime la Cour des comptes.
La RATP a « une organisation du travail trop rigide », estime la Cour des comptes.

La RATP pourrait-elle faire face à l'irruption de la concurrence sur le marché du transport ? Dans un rapport publié lundi, la Cour des comptes estime qu'elle souffre « surcoûts », dus à un « cadre social largement hérité de l'histoire », qui seront « susceptibles de la pénaliser » quand elle répondra « aux futurs appels d'offres dans le cadre de l'ouverture à la concurrence » de ses réseaux. Si elle a « amélioré sa productivité », la régie des transports publics franciliens a maintenu « une organisation du travail trop rigide », lui reproche la Cour des comptes dans ce rapport sur l'Epic (établissement public industriel et commercial) RATP, portant « sur les années 2011 à 2018, avec quelques points d'actualisation » pour 2019.

Critiquant un calcul du temps de travail supplémentaire « sur une base journalière », ce qui « distingue fortement la RATP des autres entreprises du secteur », la Cour plaide pour un calcul sur « quelques semaines » afin de pouvoir « faire travailler davantage » les agents « certains jours avec une compensation les jours suivants ». Toutefois, relève-t-elle, la situation des conducteurs de bus reste « malgré tout satisfaisante ». Mais celle des conducteurs de métro et RER est jugée « problématique ».

L'échéance de 2025 pour les bus

En outre, le cadre social de la régie contient « un système de rémunérations coûteux », avec « grilles salariales trop inflationnistes » et « système de primes complexe et onéreux », désapprouve la Cour. Le [...] Lire la suite