Primes, budget, dette...Les principales mesures du plan hôpital

Rallonge budgétaire d'1,5 milliard d'euros et reprise de 10 milliards de dette hospitalière sur trois ans, primes pour les personnels... Voici les principales mesures annoncées mercredi par le gouvernement pour redonner "oxygène" et "attractivité" à l'hôpital après 8 mois de grève aux urgences.

Plus de "marges" budgétaires
Le budget des hôpitaux va être augmenté d'1,5 milliard d'euros sur trois ans, dont 300 millions l'année prochaine. L'objectif national des dépenses d'assurance maladie (Ondam), qui sert à limiter leur progression naturelle, sera ainsi relevé de 2,3 à 2,45% dans le cadre du budget de la Sécu pour 2020, en cours d'examen au Parlement, l'Ondam hospitalier passant de 2,1% à 2,4%. En plus de cette rallonge, quelque 150 millions d'euros seront fléchés chaque année vers l'investissement courant (achat de petits matériels, travaux de rénovation légère).

Les hôpitaux bénéficieront par ailleurs d'un "programme massif de reprise de dettes de 10 milliards d'euros sur trois ans", via "une loi (qui) sera présentée au premier semestre 2020", selon le Premier ministre Edouard Philippe. De quoi "retrouver rapidement les moyens d'investir" en dégageant à terme "800 millions d'euros de marges de manoeuvre". Dans l'immédiat, plus de 400 millions d'euros mis en réserve en début d'année seront en outre dégelés et versés aux hôpitaux.

Voir aussi :Les urgences sont-elles saturées?

Des primes pour les soignants
La prime dite "d'engagement", réservée aujourd'hui aux médecins qui acceptent en contrepartie d'exercer dans le service public hospitalier pendant un certain nombre d'années, sera étendue aux métiers de soignants sous tension: infirmiers spécialisés et manipulateurs radio, par exemple, pourront ainsi toucher 10.000 ou 15.000 euros selon les cas. Une indemnité spécifique de 800 euros net par an, soit 66 euros par mois, sera en outre attribuée "de façon pérenne" aux quelque 40.000 infirmiers et aides-soignants de la région parisienne gagnant "moins de 1.900 euros mensuels", pour faire face notamment aux(...)


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