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Prime exceptionnelle de rentrée : les sénateurs LR font tousser les députés de leur parti

« Se démarquer de la majorité, oui, mais pas à coups de conneries », bougonne un député Les Républicains (LR). Il n’a guère apprécié que ses collègues sénateurs décident, tôt mercredi, de priver les allocataires de minima sociaux de la prime exceptionnelle de rentrée de 100 euros pour la réserver aux seuls bénéficiaires de la prime d’activité, au nom de la défense de la « valeur travail ». Une décision qui revenait, comme l’a souligné le ministre délégué aux Comptes publics, Gabriel Attal, lors du débat au Sénat, à priver de cette aide 4 millions de foyers : étudiants boursiers mais aussi allocataires du revenu de solidarité active et de l’allocation de solidarité aux personnes âgées.

­Finalement, députés et sénateurs se sont entendus en commission mixte paritaire pour qu’allocataires de minima sociaux comme travailleurs pauvres touchent la prime. Quitte à dépenser 100 millions d’euros supplémentaires. Mais l’épisode, qui a suscité un tollé à gauche, risque de laisser des traces à droite, en ­soulignant les différences de ligne entre députés et sénateurs. Le président des sénateurs LR, Bruno Retailleau, a ainsi revendiqué vouloir « récompenser le travail et sortir de la logique de l’assistanat ». Déjà, il avait tenté, en vain, de passer la revalorisation du RSA de 4 % à 3,5 %.

« Coups de trique »

Mais une partie du groupe à l’Assemblée nationale défend, a contrario, une droite plus sociale que libérale. « On a découvert ça dans la presse », s’étonne un député LR au sujet de ­...


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