Primaire de la droite: Hassen Hammou, candidat surprise et méconnu

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Photo : AFP/Martin Bureau/Pool

A 27 ans, il veut défier Nicolas Sarkozy, Alain Juppé et François Fillon.

David contre Goliath. Alors que la candidature de Nicolas Sarkozy à la primaire de la droite et du centre a définitivement lancé la course, un candidat inattendu s’invite dans le débat. Son nom ne vous dit sans doute rien, et pourtant, Hassen Hammou, 27 ans, est bien décidé à tenter sa chance. Issu d’un quartier défavorisé, ce dernier se place en défenseur de la diversité, de l’apprentissage mais aussi des contrats nouvelle génération. Sa priorité ? “Rétablir le dialogue sociale avec les quartiers” en insistant « sur le rôle de présence des parents dans le système éducatif”.

Une longue route

Le jeune homme, qui se décrit comme “un homme du monde associatif”, a en effet annoncé sa candidature. Mais la route s’annonce on ne peut plus longue, si ce n’est impossible. Les candidats à la primaire doivent, avant le 9 septembre au plus tard, déposer leur parrainage pour valider leur candidature. Hassen Hammou revendique pour l’heure une dizaine de signatures (contre les 25 nécessaires), une centaine de parrainage d’élus (il en faut 250) et seulement 200 soutiens d’adhérents… alors que les règles du parti en demandent 2.500. Au niveau du budget, là aussi, le candidat part avec une balle dans le pied : 20.000 euros, seulement, soit presque 100 fois moins que certains de ses adversaires.

>> Retrouvez ici tous les candidats à la primaire de la droite et du centre :

“Je ne brûle pas les étapes, mais…”

Mais Hassen Hammou n’en n’est pas à son coup d’essai. Aux dernières municipales, déjà, il avait tenté sa chance dans les quartiers nord de Marseille : “J’étais à la tête d’une liste 100% société civile”. Au quotidien Ouest-France, il ajoute : “Je ne brûle pas les étapes, mais on ne peut pas dire tout le temps qu’il faut que la jeunesse s’engage et couper les têtes dès qu’un jeune sort du bois”. Hassen Hammou n’avait jamais adhéré à aucun parti avant la fin 2014 et son adhésion à feu l’UMP.

En face de lui désormais, Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, François Fillon, pour ne citer qu’eux. Mais qu’importe, sa candidature aux primaires est avant tout symbolique. Il explique à Metronews : “On voit toujours les mêmes têtes depuis des années, il faut renouveler la classe politique française et apporter de vraies solution à la jeunesse”. Une affaire à suivre ?