Primaire écologiste: vaincue, Rousseau apporte son soutien à Jadot mais fustige les "demi-mesures"

Sandrine Rousseau à la tribune.  - BFMTV
Sandrine Rousseau à la tribune. - BFMTV

Entre deux couleuvres à avaler - l'annonce de sa défaite ce mardi en fin d'après-midi à l'issue du second tour de la primaire écologiste puis la photo à prendre aux côtés de son vainqueur Yannick Jadot - Sandrine Rousseau a pris le temps de livrer le fond de sa pensée à la presse.

Parfois raillée dans les médias pour sa ligne écoféministe, et certaines de ses déclarations sur les réseaux sociaux, elle a d'abord remarqué: "Vu ce que ça a suscité, il me semble difficile de faire une campagne présidentielle sans parler d’égalité, d’antiracisme, de féminisme, d’écologie radicale."

Sandrine Rousseau tire "la grande leçon de la primaire"

L'ex-porte-parole nationale d'Europe Ecologie-Les Verts a surtout noté: "Les scores le montrent aujourd’hui: les gens ne donnent pas une majorité très large à une écologie qui ne serait pas ambitieuse. C’est la grande leçon de cette primaire." Plus tôt, à chaud devant ses partisans, immédiatement après que le verdict de la primaire fût tombé, elle s'était déjà félicitée: "L’écologie radicale, les valeurs de gauche ont été très présentes dans cette primaire. On peut être très fier de ce qu’on a porté. Ce n’est que le début de quelque chose, vraiment."

Retrouvant la tribune après avoir pris rituellement la pose avec Yannick Jadot, le gagnant du jour et donc le représentant officiel des écologistes pour les mois à venir et surtout à la présidentielle, Sandrine Rousseau a repris: "Nous avons montré que nous pouvons changer la politique, une nouvelle manière d’incarner l’engagement". "Le temps des demi-mesures est révolu. Les défis sont énormes, nous n’attendrons pas un quinquennat de plus".

Prête à "soutenir la suite de cette aventure"

Si elle a affirmé qu'on pouvait "compter sur (elle)" pour "soutenir la suite de cette aventure", elle a aussitôt tenu à s'adresser à "ceux qui ne se sentiraient pas représentés" par le nouveau champion écolo, chantre lui d'une "écologie de gouvernement". "Cette campagne a prouvé que vous êtes entendus", a promis Sandrine Rousseau.

Soucieux de préserver un "rassemblement" qu'il n'a cessé de citer dans les instants suivant sa victoire, Yannick Jadot a assuré devant les caméras qu'il réservait "une place essentielle, incontournable" à son ex-rivale et aux siens dans la campagne à venir.

Article original publié sur BFMTV.com