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Primaire écologiste: le pari gagné de l'écoféministe Sandrine Rousseau

Sandrine Rousseau participera à partir du 16 septembre au premier tour de la primaire des écologistes. (Photo: Photo tirée des outils de campagne de Sandrine Rousseau)
Sandrine Rousseau participera à partir du 16 septembre au premier tour de la primaire des écologistes. (Photo: Photo tirée des outils de campagne de Sandrine Rousseau)

POLITIQUE - “Si on nous avait dit il y a six mois qu’on serait à ce niveau là...” Après l’annonce des résultats du premier tour de la primaire écologiste ce dimanche 19 septembre, Thomas Portes, porte-parole de Sandrine Rousseau, ne cachait pas son étonnement. Et sa satisfaction.

Et pour cause, la candidate écoféministe, objet de multiples polémiques durant la campagne, s’est qualifiée pour le second tour avec 25,14% des voix. Soit deux petits points derrière Yannick Jadot, lequel rêvait de tuer le match, méfiant de ces “primaires identitaires” qui consistent ”à essayer de définir ce qu’est un mouvement avant de gagner”.

“Son score montre que son offre répond à des réelles attentes. Et que malgré les attaques qu’elle a subies, elle incarne un projet voulu par les électeurs qui veulent changer les choses”, poursuit le porte-parole, heureux de souligner que la candidate a “déjoué le match Piolle-Jadot décrit par la presse”.

Un refrain repris à la tribune par la principale intéressée. “Ce résultat, finalement, n’est une surprise que pour les personnes qui n’ont pas saisi, ou qui n’ont pas voulu voir, les évolutions de la société”, a déclaré Sandrine Rousseau, livrant un discours bien plus hardi que son concurrent, qui lui a préféré jouer la carte -plus convenue pour un favori- du rassemblement. “Je serai la surprise de cette présidentielle. Et j’irai jusqu’au bout, jusqu’en avril 2022”, a-t-elle renchéri ce lundi sur BFMTV.

“Rien n’est joué”

Un ton et une détermination qui témoignent de la volonté de profiter de la dynamique pour la vice-présidente de l’université de Lille, qui a envoyé des clins d’œil appuyés à Éric Piolle et Delphine Batho, deux candidats perçus comme proposant une offre politique “radicale” proche de la sienne, du moins plus proche que celle de Yannick Jadot.

Un concurrent dont elle n’a prononcé le nom que lorsque les journalistes l’ont interrogée à son sujet. De quoi lui ouvrir les portes de la victoire? “Si on est là, c’est bien pour gagner. On a encore une semaine de campagne, et au regard des scores des autres candidats, rien n’est joué”, veut croire Thomas Portes, soulignant que quatre des cinq candidats en lice ont dépassé la barre des 20%.

Une photo finish qui laisse libre cours aux spéculations chez EELV. “On a souvent entendu que plus le corps électoral était large, plus il profitait à Yannick. Or, même en battant notre record de participation, on a quatre grandes sensibilités qui se dégagent, et dans des proportions équivalentes”, observe, amusé, l’eurodéputé David Cormand, soutien d’Éric Piolle et fin connaisseur des intrigues écolo.

“Si on est là, c’est bien pour gagner”

“Finalement, on a beau élargir le socle, nos électeurs nous ressemblent”, sourit-il, comme un avertissement à Yannick Jadot, soucieux de rassembler au-delà de sa propre famille politique, laquelle a souvent eu la fâcheuse manie de décapiter ses favoris.

Dans ses rangs, on affiche toutefois un visage confiant. “On est contents, Yannick est en tête. On a montré un beau visage de l’écologie politique. Il nous reste une semaine de campagne. Tout va bien, on est sereins ce soir”, assure l’eurodéputé écolo Mounir Satouri, qui préfère voir le verre à moitié plein. Mais en réalité, bien malin est celui capable de prédire quelle sera l’issue du vote dimanche prochain.

Pour couper court à toutes spéculations, Éric Piolle a d’ores et déjà fait savoir qu’il ne se positionnera pour aucun des deux finalistes. Même chose pour Delphine Bato. De quoi laisser un espace à Sandrine Rousseau? Réponse mardi prochain.

À voir également sur Le HuffPost: Sandrine Rousseau répond à Gérald Darmanin après sa menace de divulguer des échanges privés

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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