Publicité

Présidentielle : ce que disaient les sondages à deux jours du 1er tour lors des précédents scrutins

En 2002, aucun institut de sondage n'avait vu venir l'élimination de Lionel Jospin dès le 1er tour au profit de Jean-Marie Le Pen.

À l'avant-veille du premier tour de l'élection présidentielle 2022, Emmanuel Macron est le favori des sondages pour l'emporter. Alors que la publication des sondages est interdite la veille et le jour du scrutin, que disaient-ils 2 jours avant le jour J lors des précédents scrutins ?

J-2 avant le premier tour de l'élection présidentielle 2022. La publication des sondages étant interdite le veille du scrutin et le jour même de celui-ci, ce vendredi est le dernier jour où nous pouvons scruter les sondages pour le 1er tour de cette élection présidentielle. Comme depuis plusieurs mois, c'est Emmanuel Macron qui a la faveur des sondages à deux jours du scrutin. Selon un sondage BVA pour RTL et Orange, le président sortant récolte 26 % des intentions de vote, devant Marine Le Pen (23%), Jean-Luc Mélenchon (17,5 %), Éric Zemmour (9,5 %) et Valérie Pécresse (8,5 %). Mais les chiffres à deux jours du scrutin sont-ils vraiment fiables ? Yahoo fait le point.

Lors de l'élection présidentielle 2017, Emmanuel Macron était déjà favori deux jours avant le vote puisqu'il était crédité de 24,5 % des intentions de vote par le dernier sondage Odoxa du 21 avril, devant Marine Le Pen et ses 23 %. Des sondages qui s'étaient montrés très proches du résultat final, puisque les deux candidats ont finalement recueilli 24 % et 21 % des suffrages. Concernant les poursuivants, Odexa plaçait François Fillon et Jean-Luc Mélenchon à égalité à 19 %. Finalement le candidat LR a rassemblé 20 % des suffrages juste devant les 18,6 % du candidat LFI.

Des sondages souvent fiables, mais pas toujours

En 2012, à deux jours du 1er tour, une enquête effectuée pour Le Monde, Radio France et France Télévisions plaçait François Hollande en tête des intentions de vote avec 29 % devant Nicolas Sarkozy (25,5 %). Comme prévu, le candidat du PS était finalement arrivé en première position au premier tour avec 28,6 % devant les 27,2 % du candidat de l'UMP. Derrière, l'enquête plaçait Marine Le Pen à 16 % devant Jean-Luc Mélenchon (14 %) et François Bayrou. Un ordre véridique puisqu'à l'issue du premier tour, Marine Le Pen était arrivée en 3e position avec 17,9 % des voix devant les 11,1 % de Jean-Luc Mélenchon et les 9,1 % de François Bayrou.

À LIRE AUSSI >> Présidentielle 2022 : faut-il interdire les sondages ?

En 2007, Nicolas Sarkozy (30 %) était en tête des sondages devant Ségolène Royal (23 %), selon le dernier sondage Ipsos deux jours avant le premier tour. François Bayrou (18 %) et Jean-Marie Le Pen (13 %) étaient respectivement 3e et 4e. Une nouvelle fois, l'ordre s'est avéré juste avec le candidat de l'UMP qui a récolté le plus de suffrages (31,1 %) devant Ségolène Royal (25,9 %), François Bayrou (18,6 %) et Jean-Marie Le Pen (10,4 %).

Que cela soit à deux jours, une semaine, deux semaines ou un mois du scrutin, tous les instituts de sondages se sont trompés en 2002. Si Jacques Chirac était placé en tête par BVA avec 19 % des intentions de vote devant Lionel Jospin et ses 18 %, Jean-Marie Le Pen avait déjoué tous les pronostics. Alors qu'il n'était crédité que de 14 % selon l'institut, il a finalement récolté 16,9 % des suffrages, faisant de lui le deuxième choix des Français derrière Jacques Chirac (19,9 %) mais surtout devant Lionel Jospin (16,2 %).

VIDÉO - Présidentielle: une incertitude "non négligeable" au premier tour (politologue)