Présidentielle 2022 : qui finance la campagne d'Éric Zemmour ?

Photo d'illustration (Nicolas TUCAT / AFP)

Pour financer sa campagne, Éric Zemmour a pu compter sur le soutien financier de personnalités qui ont sorti le carnet de chèques.

Début janvier, l'équipe de campagne d'Éric Zemmour affirmait avoir récolté environ 9 millions d'euros. Une somme qui englobe le montant des adhésions à Reconquête, entre 10 et 100 euros selon le type d'adhésion choisi, et le montant des dons.

Le parti revendiquait à l'époque 75 000 adhésions, qu'il estime aujourd'hui à 80 000. Du côté des apports personnels, on savait jusqu'à présent que Charles Gave avait accordé un prêt de 300 000 euros à Éric Zemmour, avant de se retirer de sa campagne.

L'ancien chanteur de Partenaire Particulier

Selon Médiapart, des noms de personnalités figurent parmi les donateurs de la campagne. Selon le média, qui a identifié 35 noms, y figure Chantal Bolloré, la sœur du milliardaire Vincent Bolloré, qui siège au conseil d’administration du groupe, ancien employeur d'Éric Zemmour lorsqu'il officiait sur CNews. "Je pense que c’est 1000 euros", explique-t-elle à Médiapart quant au montant de son don, qui est de toute façon plafonné à 4 600 euros pour la campagne d’un candidat et à 7 500 euros par an pour un parti.

Autre personnalité dont le nom marque, celui de Pierre Beraud-Sudreau. Aujourd'hui reconverti comme consultant immobilier, il est connu du grand public comme étant l'ex-chanteur du groupe culte des années 1980 Partenaire Particulier, et figure parmi les donateurs selon Mediapart.

D'anciens soutiens LR

Parmi les autres personnalités identifiées par Mediapart mais moins connues du grand public, on y retrouve un responsable de la section LR (Les Républicains) au Royaume-Uni qui est également directeur d’une entreprise américaine de services financiers, ou encore Didier Wisselmann, ancien directeur de cabinet adjoint de Christian Estrosi et le chef de cabinet de Laurent Wauquiez lorsqu'ils étaient ministre sous la présidence de Nicolas Sarkozy.

Parmi les profils identifiés, d'anciens soutiens de personnalités de droite comme François Fillon ou Nicolas Sarkozy qui se disent aujourd'hui déçus, ou encore des cadres évoluant dans des cabinets de conseil, des groupes industriels ou encore des avocats de cabinets d'affaire.

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