La présence de graisse abdominale favoriserait une mort précoce

La présence de graisse abdominale favoriserait une mort précoce

Les chercheurs ont constaté qu’une augmentation de 10 centimètres de graisse abdominale chez les femmes pouvait accroître de 8% le risque de décès.

Aux États-Unis, la fréquence de l’obésité abdominale ne cesse d’augmenter. Pourtant, un tour de taille trop important ne doit pas être pris à la légère. Selon une récente étude relayée par CNN, un excès de graisse abdominale est associé à un risque plus élevé de décès prématuré, quelle qu'en soit la cause et quelle que soit la quantité de graisse corporelle globale.

Pour cette étude, les scientifiques ont analysé les résultats de 72 études portant sur 2,5 millions de participants. Résultat ? Chez les femmes, chaque augmentation de 10 centimètres de graisse abdominale augmentait de 8% le risque de décès, quelle qu'en soit la cause. Pour les hommes, chaque augmentation de 10 centimètres de la circonférence augmentait le risque de 12%. Les conclusions ont été publiées dans le BMJ. Selon les auteurs, des hanches et des cuisses plus larges sont associées à un risque moindre de décès prématuré. “Nos résultats suggèrent que les mesures de l'adiposité centrale pourraient être utilisées comme une approche supplémentaire, en combinaison avec l'indice de masse corporelle, pour déterminer le risque de décès prématuré”, ont noté les auteurs.

Attention au cancer de la prostate

Il y a quelques jours, une précédente étude menée par l’Université d’Oxford dévoilait qu’une obésité abdominale était associée à un sur-risque de mortalité par cancer de la prostate. Précisément, les participants ayant l’abdomen le plus large présentaient un risque 35 % supérieur de mourir d’un cancer de la prostate que ceux ayant l’abdomen le plus étroit.

Pour mesurer son tour de taille, il est recommandé de placer un mètre-ruban entre la dernière côte et l'os de hanche, d’arrêter de respirer et de prendre la mesure. En France, l'obésité abdominale correspond à un tour de taille supérieur ou égale à 80 cm pour les femmes et à 94 cm pour les hommes. La graisse abdominale affecte la fonction hormonale en sécrétant une protéine qui conduit à une résistance accrue à l'insuline. Ainsi, les patients en surpoids sont davantage à risque de souffrir d’un diabète de type 2, d’une hypertension artérielle, de cholestérol, des maladies cardiaques, de la maladie d’Alzheimer, etc.