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Le premier train sans conducteur a circulé sur les rails à Hambourg

Ce train a circulé sans conducteur lundi à Hambourg, en Allemagne. (Photo: Deutsche Bahn)
Ce train a circulé sans conducteur lundi à Hambourg, en Allemagne. (Photo: Deutsche Bahn)

TRANSPORT - Un train qui roule tout seul: cette prouesse technologique est une première mondiale, selon les entreprises ferroviaires Deutsche Bahn et Siemens. À Hambourg, en Allemagne, des passagers sont montés lundi 11 octobre dans ce train autonome, sans conducteur. Un opérateur ferroviaire est tout de même présent en cabine de pilotage, par sécurité. Mais le train effectue en toute autonomie ses manœuvres. Quatre autres trains devraient rejoindre le réseau d’ici décembre.

Au premier coup d’œil, impossible de différencier une rame autonome d’une classique. Seule différence: l’ajout de petits capteurs comme des caméras et des radars laser. Dans la cabine, des serveurs informatiques prennent la place du conducteur. Les accélérations et les freinages ainsi automatisés permettent de réduire la consommation d’énergie. “Une réduction de 30%, selon le patron de Siemens qui liste pour l’AFP les nombreux avantages de la technologie autonome: jusqu’à 30% de passagers supplémentaires transportés tout en améliorant la ponctualité”.

En la matière, la France n’a pas de train de retard. Depuis 2018, deux consortiums de groupes ferroviaires, un pour le fret avec Alstom, un autre sur les TER avec Thales ou Bombardier, planchent pour développer deux modèles français. Et en mars 2021, la SNCF a mis sur les rails des Hauts-de-France des premiers trains autonomes.

Des trains autonomes en France dès 2023 ?

L’objectif affiché sur le site de la SNCF: des prototypes de trains 100% autonomes en circulation dès 2023 en France. Mais la mécanique n’est pas encore bien huilée et ces trains ne roulent pas très vite. Lors des phases d’essais en mai, le train laboratoire avait parcouru “trente fois 700 mètres dans la journée, avec des pointes à 25km/h”, toujours selon la SNCF. Par ailleurs, des techniciens et ingénieurs restent encore dans les cabines.

Les cheminots sont aussi indispensables à bord des TGV car il n’est pas encore question de transposer cette technologie aux trains à grande vitesse. Surtout, même si la SNCF réussit à maîtriser la technique d’ici 2030, il restera une longue phase d’homologation. Pas sûr que l’entreprise atteigne son objectif d’enclencher le processus d’industrialisation dès 2025.

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Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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