Un Premier ministre issu de la gauche? Ce qu'il s'est dit lors de l'échange entre Macron et les LR

Des échanges jugés inconstructifs. Le leader de la droite Laurent Wauquiez a déploré ce mercredi 28 août un entretien "décevant" avec Emmanuel Macron dans le cadre des nouvelles consultations pour former un gouvernement.

Malgré une heure et demie de discussion, aucune entente ne s'est dessinée. Selon les informations de BFMTV, Emmanuel Macron a tenté de convaincre les représentants de la droite - Bruno Retailleau, Annie Genevard et Laurent Wauquiez - de se rallier à une coalition gouvernementale.

Il a rappelé à ses interlocuteurs "la mobilisation du front républicain" du 7 juillet dernier, qui a en partie bénéficié aux candidats LR - même si le parti à l'époque n'a pas appelé à voter pour des candidats de la majorité ou du NFP. Une forme de "pression", selon un participant.

La droite insiste pour un "pacte législatif"

Toutefois, les trois dirigeants de droite ont répété au chef de l'État leur opposition à une participation au futur gouvernement. Prenant acte de ce refus, Emmanuel Macron a laissé entendre qu'il nommerait à Matignon une personnalité issue de la gauche.

"Une fois encore, il ne leur a pas soumis de noms", raconte un très proche d'un des participants, débriefant la rencontre: "il était plus louvoyant qu'hésitant, peut-être a-t-il déjà son idée..."

Le trio des LR anti-Ciotti a tenté une nouvelle fois d'évoquer le fond du "pacte législatif" proposé par Laurent Wauquiez à Emmanuel Macron mi-juillet. Sur la table, un soutien sans participation au gouvernement, en échange d'un accord sur un certain nombre de textes. Mais le président a coupé court, renvoyant au futur Premier ministre pour cette discussion.

À sa sortie de l'Élysée, Laurent Wauquiez n'a pas masqué son agacement. "Aucune position nouvelle, pas de véritable projet pour les Français structuré, pas de vision de ce que serait un programme gouvernemental pour les mois à venir", a lancé devant la presse le chef des députés du groupe La Droite républicaine.

L'ancien président de la région Auvergne-Rhônes-Alpes était venu accompagné de deux autres cadres de la frange anti-Ciotti des Républicains, Bruno Retailleau et Annie Genevard.

Article original publié sur BFMTV.com