Le Premier ministre irakien déplore le manque de soutien des Occidentaux

Le Premier ministre irakien, Haïdar al-Abadi, et le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, à Paris, ce mardi.

Haïdar al-Abadi, qui participe à la conférence de la coalition à Paris, estime que les pays occidentaux sont aussi responsables de la prise de Ramadi par l'Etat islamique.

Comment sauver les sunnites d’Irak, coincés entre l’avancée des jihadistes de l’Etat islamique (EI), qui ont déjà conquis toutes les grandes villes à dominante sunnite, et les nombreuses milices chiites, dont ils craignent les exactions revanchardes ? C’est le principal sujet politique de la conférence, à Paris, de la coalition internationale antijihadiste à laquelle participent mardi une vingtaine de ministres des Affaires étrangères, dont ceux de l’Arabie Saoudite et de la Turquie, ainsi que le Premier ministre irakien, Haïdar al-Abadi.

Cette réunion intervient après la déroute de l’armée irakienne, le 17 mai, à Ramadi. La capitale de la grande province sunnite d’Al-Anbar (à 90 km de Bagdad) a été conquise par les jihadistes au détriment de forces armées largement démoralisées et très peu combatives. Un «échec majeur» d’ailleurs reconnu par le chef du gouvernement irakien. Recevant quelques journalistes peu avant l’ouverture de la conférence, il a cependant minimisé la responsabilité irakienne, déplorant «un manque de soutien de la communauté internationale à son pays», dont «l’insuffisance du renseignement transnational». «Je pense que c’est un échec de la communauté internationale» et non seulement de l’Irak, a-t-il affirmé. Pour lui, «il y a beaucoup de mots mais peu d’actions sur le terrain» de la part de celle-ci.

«Laissez-nous acheter des armes»

Coups de griffe ensuite aux partenaires de la coalition : «Pour être honnête avec vous, nous avons besoin que les pays de la coalition fassent un gros travail politique. Nous avons besoin d’explications : pourquoi y a-t-il autant de terroristes venus d’Arabie Saoudite, du Golfe, d’Egypte, des pays européens. Si c’est dû à la situation politique en Irak, que font alors des [jihadistes] américains français, allemands… en Irak ? Le problème (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Comment les multinationales escroquent l'Afrique
Gros coup de chaud dans le sud de l'Inde
La présidente du Parlement grec veut la «vérité» sur la dette
Chine : un navire sombre dans le Yangtsé avec plus de 450 personnes
Sur la famille, «la bataille est en cours» au Vatican