Premier ministre: Clémentine Autain s'oppose à l'hypothèse Cazeneuve craignant une "continuité" de la politique de Macron
Au deuxième jour des universités d'été du Parti socialiste ce vendredi 30 août, la députée du Nouveau Front populaire Clémentine Autain a estimé que Bernard Cazeneuve assurerait la "continuité de la politique d'Emmanuel Macron" s'il accédait à Matignon.
Le nom du futur Premier ministre se fait attendre un mois et demi après la démission du gouvernement Attal. Certains noms circulent toutefois, comme celui de l'ancien chef du gouvernement sous François Hollande, Bernard Cazeneuve. Une idée fortement rejetée par la députée du Nouveau Front populaire en Seine-Saint-Denis Clémentine Autain, présente aux universités d'été du Parti socialiste à Blois ce vendredi 30 août.
"L'idée que Bernard Cazeneuve ou d'autres (...) puissent accepter d'être Premier ministre dans ces conditions pour ne pas assurer la stabilité du pays mais pour assurer la continuité de la politique d'Emmanuel Macron, ce n'est pas acceptable", a réagi l'ex-membre de La France insoumise poussée par les huées du public.
Outre Bernard Cazeneuve, Clémentine Autain a aussi cité le nom du maire de Saint-Ouen Karim Bouamrane qui s'est dit ce vendredi "en capacité" de devenir Premier ministre en construisant des "compromis" à condition que les forces politiques du Nouveau Front populaire lui accordent leur soutien.
"Je ne dis pas que tu le feras Karim", a-t-elle continué après une réaction de ce dernier dans l'audience, imperceptible. "Karim dit qu'il ne le fera pas", semble-t-elle répéter.
Avant d'ajouter: "Nous continuerons à dire que celle qui doit être Première ministre, c'est Lucie Castets".
"Nous devons faire le serment de rester soudés"
Pour Clémentine Autain, Emmanuel Macron a pour objectif de faire "éclater" l'union des gauches après avoir raté "son coup" lors de la dissolution de l'Assemblée nationale à l'issue des élections européennes en juin dernier.
En prenant "celui ou celle qui aurait la bonne idée d'aller gouverner, d'accepter d'être Premier ministre sans accord du Nouveau Front populaire", le chef de l'État espère selon elle qu'à "ce moment-là, il pourrait y avoir une crise ouverte" au sein du Parti socialiste qui "impacterait l'ensemble du NFP et mettrait à bas (leur) stratégie".
"C'est ça sa stratégie", affirme la députée qui parle d'un "déni et d'un coup de force hallucinant" face au refus d'Emmanuel Macron, "un enfant capricieux qui se croit tout-puissant", de nommer un gouvernement issu de l'union des gauches.
Clémentine Autain place ainsi son discours au service d'une "culture de l'union". Elle souhaite "un cadre commun de travail" tout en "supportant" de ne pas être "d'accord sur tout", ce qu'elle voit comme une "richesse".
"Je pense que cette diversité est précieuse (...) Nous devons faire le serment ici de rester soudés, déterminés", continue-t-elle, rappelant que "l'union se fait avec toutes les gauches".