Un premier médecin poursuivi au Texas en vertu de la loi anti-IVG

Alan Braid, un médecin ayant revendiqué la pratique d'un avortement après six semaines, a été poursuivi en vertu de la loi interdisant les IVG au Texas.

Une tribune courageuse... et une poursuite en justice. Samedi, Alan Braid, un médecin texan, a signé un texte publié dans le «Washington Post» racontant avoir pratiqué une interruption volontaire de grossesse sur une femme au-delà des six semaines autorisées par la loi en vigueur depuis le 1er septembre. «J'ai agi car j'avais une obligation de soin envers cette patiente, comme envers toutes les patientes, et parce qu'elle au un droit fondamental à recevoir ce soin. Je comprenais pleinement qu'il pourrait y avoir des conséquences légales, mais je voulais m'assurer que le Texas ne s'en tirerait pas avec ce pari de ne pas mettre à l'épreuve cette loi manifestement inconstitutionnelle», a-t-il écrit, précisant que la patiente «se trouvait toujours dans son premier trimestre de grossesse».

Une admission qui vaut au médecin de San Antonio d'être poursuivi en justice : deux personnes, un homme de Chicago et un second de l'Arkansas, ont porté plainte contre lui en vertu de cette loi. Tous deux, dont le second est un ancien avocat assigné à résidence pour purger une peine de 15 ans de prison pour évasion fiscale, espèrent ainsi de profiter de ce texte : il permet à tout citoyen de porter plainte contre une personne ayant contribué à un avortement (médecin, personnel soignant, proche ayant conduit la femme à son rendez-vous...) et obtenir au moins 10 000 dollars de récompense en cas de condamnation devant un tribunal civil. En agissant ainsi, Oscar Stilley espère déclencher un procès et contraindre les courts locales à se prononcer là où la Cour suprême a refusé : «Prenons une décision, ne laissons pas cela flotter dans un vide où les gens ne savent pas ce qu'est la loi», a-t-il déclaré à CBS News Radio. Felipe Gomez, le(...)


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