Premier jour de débat sur les retraites au Sénat : le gouvernement câline la droite

© Christophe Archambault

« Houla, il y a rarement eu autant de monde… » De mémoire d’huissier du Sénat, on a peu vu pareille concentration de médias pour assister aux débats dans l’hémicycle. L’arrivée de l’impopulaire réforme des retraites a généré une certaine agitation dans ce cadre plus habitué aux discussions feutrées. Impopulaire, la réforme a néanmoins encore des chances d’être votée, avec le soutien de la majorité sénatoriale composée des Républicains et des centristes, qui dispose de 202 sièges sur 348.

Le discours de Gabriel Attal, le ministre des Comptes publics, a d’ailleurs résumé d’entrée la stratégie du gouvernement. Câliner la droite, louer la qualité du débat au Sénat après le chahut de l’Assemblée, vanter la valeur travail et le respect de l’équilibre budgétaire du système des retraites.

Gabriel Attal en porte-parole de la droite

« Je crois à un compromis au Sénat, a clamé le ministre. Sans impôts en plus et sans pensions en moins. Je sais qu’ici on s’écoute, on débat, il n’y a pas de Zad, il n’y a que la République. (L’objectif est de préserver les retraites, avoir le fruit d’une vie de travail. C’est cela, la classe moyenne, qui a parfois le sentiment de travailler pour d’autres qui ne travaillent pas. C’est pour eux que nous présentons ce texte. » Ces lignes auraient pu être écrites par le président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau. Le sénateur vendéen a bu du petit lait en écoutant le ministre marteler l’intention du gouvernement d’accorder une surcote aux mères de ...


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