Premier cas de transmission du virus Zika aux Etats-Unis

Moustique du genre Aedes, qui transmet à l'homme le virus Zika, dans un laboratoire au Brésil. Les Etats-Unis ont enregistré dans le comté de Dallas leur premier cas de virus Zika. /Photo prise le 2 février 2016/REUTERS/Paulo Whitaker

AUSTIN, Texas (Reuters) - Le premier cas de transmission du virus Zika aux Etats-Unis a été annoncé mardi au Texas par les autorités de santé locales, qui ont évoqué une transmission par voie sexuelle et non par une piqûre de moustique. Le virus, qui serait lié à de graves malformations néonatales sur des milliers de nouveau-nés au Brésil, se propage rapidement sur le continuent américain. L'épidémie constitue une urgence de santé publique de portée mondiale, a déclaré lundi l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui a dit craindre qu'il se propage aussi en Afrique et en Asie. On estimait jusqu'ici que le Zika se transmettait par la piqûre de moustique Aedes. La transmission par contact sexuel pourrait être inquiétante. Les services du comté de Dallas ont dit avoir reçu confirmation de l'infection par les autorités fédérales des Centers for Disease Control and Prevention (CDC). Les autorités du comté de Dallas ont dit sur Twitter que la personne avait été infectée par un contact sexuel avec quelqu'un qui s'était rendu au Venezuela. La personne infectée dans le comté de Dallas ne s'est pas rendue au Venezuela. Les services de santé de l'Etat du Texas se sont montrés un peu plus prudents et ont dit que la "possibilité d'une transmission sexuelle d'une personne infectée à une personne non infectée (était) vraisemblable dans ce cas". Le CDC a confirmé les résultats du test au Zika en précisant que les autorités locales enquêtaient sur le mode de transmission. Sur le continent américain, le Chili a également confirmé mardi ses premiers cas d'infection. Selon l'OMS, le virus pourrait infecter quatre millions de personnes en Amérique. Au Brésil, pays le plus touché, l'épidémie s'avère plus importante qu'on ne le pensait. Quelque 3.700 cas de microcéphalie, dans lesquels les bébés ont des têtes anormalement petites et le cerveau mal développé, pourraient être liés au virus. La présidente brésilienne Dilma Rousseff a indiqué que son pays et les Etats-Unis allaient s'allier pour développer un vaccin aussi vite que possible. (Jon Herskovitz; Danielle Rouquié pour le service français)