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La première réserve de cachalots au monde créée dans les Caraïbes

La Dominique va créer la première réserve de cachalots au monde.
ullstein bild / ullstein bild via Getty Images La Dominique va créer la première réserve de cachalots au monde.

ANIMAUX - Alors que certains prédateurs marins meurent dans des parcs aquatiques, d’autres ont la chance de voir leur milieu naturel protégé. La Dominique, petit pays insulaire des Caraïbes, a annoncé ce lundi 13 novembre la création de la première réserve de cachalots au monde.

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Les cachalots sont les plus grands prédateurs à dents de la planète, pouvant atteindre jusqu’à 16 mètres de long. Présents dans le monde entier, de la Nouvelle-Zélande à l’Islande, ils apprécient en particulier les eaux translucides de la Dominique, idéales pour leur alimentation et pour élever leurs petits. « Les quelque 200 cachalots qui vivent dans notre mer sont des citoyens précieux de la Dominique », a fait savoir lundi le Premier Ministre Roosevelt Skerrit dans un communiqué.

Les cachalots en danger

Le biologiste Shane Gero, qui étudie les cachalots de la Dominique depuis 2005, a démontré par ses recherches que leur population était en déclin à cause des collisions avec les navires, de pêches accidentelles et de la pollution plastique. « Nous perdons des animaux et des familles que les chercheurs et les opérateurs qui observent les cachalots ici connaissent très bien », a-t-il déclaré à l’AFP.

La réserve sera une zone protégée s’étendra sur près de 800 km2 au large de la côte occidentale de la Dominique, ce qui représente à peu près la superficie de l’île elle-même. Le pays insulaire va donc y interdire la pêche commerciale, tandis que la pêche artisanale à petite échelle restera autorisée. Quant à la circulation des grands navires, elle sera probablement interdite au-delà des bateaux de 18 mètres.

Un corridor sera creusé pour permettre aux navires d’accoster à Roseau, la capitale et la plus grande ville de l’île, a précisé à l’AFP Francine Baron, cheffe d’une agence pour la résilience climatique de la Dominique.

Un atout contre le réchauffement climatique

La Dominique espère ainsi augmenter ses recettes touristiques, mais aussi emprisonner davantage de carbone dans les fonds marins grâce aux propriétés biologiques de ces cétacés. En effet, les excréments des cachalots sont riches en nutriments et favorisent la prolifération du plancton qui capture le dioxyde de carbone de l’eau de mer.

Enric Sala, fondateur de l’organisation à but non lucratif Pristine Seas, qui conseille également la Dominique, estime qu’en supposant que 250 baleines vivent dans les eaux de la Dominique, elles emprisonnent chaque année jusqu’à 4 200 tonnes de carbone. Ce qui équivaut à retirer 5 000 voitures de la circulation.

L’objectif est par conséquent doublement bénéfique, protéger une espèce tous en préservant son habitat naturel et la planète.

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