Première guerre mondiale : la lourde contribution des soldats indigènes issus des colonies

Embarquement pour le front des tirailleurs sénagalais stationnés à Fréjus en 1915.

Lorsqu’éclate le conflit en 1914, la France possède le deuxième empire colonial au monde, derrière le Royaume-Uni. Dans cette guerre dévoreuse de vies, les populations des territoires africains, asiatiques et océaniques constituent un vivier dans lesquels la République va puiser tout au long du conflit. Dès 1910, Charles Mangin, alors Lieutenant-Colonel de l’Armée française, théorise l’utilisation de ces ressources humaines dans un ouvrage qui influera considérablement la politique de recrutement dans les colonies : "La Force noire" préconise l’envoi de tirailleurs sénégalais en métropole en cas de guerre. Issus des troupes régulières ou recrutés sans formation, des centaines de milliers d’hommes venus de l’autre bout du monde se sacrifient pour un pays où ils n’ont souvent jamais mis les pieds…

Le Maghreb est la région qui fournit le plus "d’indigènes", des Algériens et des Marocains souvent déjà constitués en régiments. Les tirailleurs "sénégalais", originaires de toute l’Afrique Occidentale française (AOF) constituent l’autre grosse part du contingent. À partir de 1915, le besoin de troupes se fait de plus en plus pressant. On fait venir des Annamites d’Indochine et le recrutement s’accélère en AOF. Les soldats arrivent aussi de Madagascar et de Nouvelle-Calédonie. La plupart du temps, on enrôle sur la base d’un "volontariat" globalement forcé. Les stéréotypes collent à la peau de ces hommes arrachés à une vie rurale pour être envoyés au front sans préparation. Ainsi l’Africain, (...)

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