Pratiqué par des milliers de personnes, le jeûne intermittent pourrait augmenter le risque de cancer du côlon

Très souvent associé à un mode de vie sain, le jeûne intermittent s’est démocratisé ces dernières années, notamment grâce à l’influence de certaines célébrités. Mais à en croire les conclusions d’une nouvelle étude scientifique, cette pratique ne serait pas sans risque pour la santé. Explications.

Woman holding bowl with products for heart-healthy diet, closeup

Depuis des années, le jeûne intermittent a le vent en poupe. Cette pratique, qui consiste à alterner des périodes de prise alimentaire avec des périodes de jeûne plus ou moins longues, est notamment connue pour ses effets bénéfiques pour la santé. En effet, par le passé, plusieurs études ont montré qu’elle pouvait aider à réduire le risque de crise cardiaque ou d’accident vasculaire cérébral et même prolonger la durée de vie.

Mais une nouvelle recherche, selon laquelle le jeûne intermittent pourrait augmenter le risque de souffrir d’un cancer du côlon, vient remettre en doute toutes ces affirmations. En analysant le comportement des souris, des chercheurs ont découvert que celles qui jeûnaient pendant 24 heures avant de manger présentaient un risque "profond" de formation de tumeurs précancéreuses dans leur intestin. En cause : l’étape de “réalimentation” qui, selon eux, provoquerait une hyperactivité des cellules des intestins, augmentant ainsi le risque de mutations cancérigènes au contact de certains aliments.

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Ces résultats sont toutefois à prendre avec des pincettes puisque l’étude, dont les conclusions ont été relayées par le Daily mail, n’a pas été réalisée sur des humains. L’auteur de l’étude, le Dr Omer Yilmaz, suggère toutefois aux amateurs de cette pratique d’éviter de consommer des aliments comme des steaks carbonisés ou plus généralement de la viande rouge, de plus en plus liés à l'épidémie de cancer du côlon chez les jeunes. Concrètement, selon les données officielles, les taux de cancer du côlon ont augmenté de 52% chez les 25 à 49 ans depuis le début des années 90. Un phénomène qui serait notamment lié à la malbouffe et aux aliments ultra-transformés (UPF). Cependant, tous les experts ne pensent pas que ces deux causes soient les seuls responsables de cette tendance.

Pour rappel, depuis la popularisation du jeûne intermittent dans les années 2010, un effet “halo de santé” autour de ce phénomène s’est produit, notamment grâce à l’influence de plusieurs célébrités comme Jennifer Aniston ou Mark Wahlberg. Les aficionados suivent généralement le plan “14:10” (où ils ne mangent que dans un créneau de 10 heures) et le “5:2” (où ils mangent cinq jours par semaine et jeûnent pendant deux).

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Si certains professionnels de la santé et de la nutrition recommandent de pratiquer ce mode d’alimentation sur une période donnée, le jeûne intermittent peut aussi être adopté sur le long terme comme un véritable mode de vie, sous certaines conditions. Dans ce cas, lorsqu’une personne pratique le jeûne, il est important qu’elle veille à l’apport calorique quotidien afin que le corps reçoive tout ce dont il a besoin pour fonctionner correctement. C’est pourquoi, il est conseillé de ne pas se lancer dans “cette aventure” sans avoir eu les conseils avisés d’un médecin.