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Pratique. En Espagne, le logement à l’épreuve de la crise sanitaire

Le confinement met en évidence les graves défauts des appartements espagnols, souvent trop petits, inconfortables, voire insalubres.

7,9 % des Espagnols ont passé les semaines de confinement sans pouvoir apercevoir la rue depuis les fenêtres de leur appartement, rapporte le quotidien El País, qui pointe les failles de l’habitat en Espagne révélées par la crise sanitaire.

Après être restés confinés plus de mille heures depuis le 14 mars, les habitants des villes espagnoles souffrent de nombreux problèmes dus à leurs logements, fréquemment mal construits ou mal conçus, en particulier quand ils ont plus de dix ans. Des millions d’appartements sont notamment dépourvus de balcon, manquent de lumière naturelle et de ventilation. Ils se sont avérés particulièrement mal adaptés au confinement avec des espaces peu pratiques et peu polyvalents.

Seuls 2,3 millions de logements ont été construits selon le Code technique du bâtiment, garant depuis 2006 d’un certain niveau de qualité en matière de construction. Beaucoup sont même insalubres. La crise liée à la pandémie devrait permettre de tirer des leçons, notamment pour prévoir “des logements polyvalents dans un monde imprévisible”.

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Selon les architectes interrogés par le quotidien madrilène, des logements très différents du standard actuel devraient voir le jour. La crise sanitaire actuelle a par exemple permis de prendre conscience de l’importance des balcons. En plus de permettre un accès extérieur en période de confinement, ils ont l’avantage de protéger les façades du soleil et de la pluie. Il est donc urgent de “valoriser cet espace intermédiaire, ce poumon entre la rue et la maison”. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si, depuis le début de la période de confinement

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