Praemium Imperiale: la Française Sophie Calle lauréate du «prix Nobel des arts»
La liste vient d'être publiée ce mardi 10 septembre et la plasticienne, photographe et réalisatrice française Sophie Calle, réputée pour son humour exprimé par son art conceptuel, figure parmi les cinq lauréats du prix Praemium Imperiale, considéré comme une sorte de « Nobel des arts ».
À l’âge de 70 ans, c’est la consécration pour une des artistes les plus connues en France. Née le 9 octobre 1953 à Paris, Sophie Calle grandit dans le Gard, dans le sud de la France. Son père, cancérologue et ancien directeur de l’Institut Curie, est ami avec des artistes très connus comme Martial Raysse, précurseur du pop art français, le nouveau réaliste Arman, connu pour ses accumulations, et Christian Boltanski, plasticien français hanté par la mémoire et la mort. C’est ainsi que Sophie Calle s’approche de l’art contemporain après avoir milité pour le maoïsme, le féminisme et la gauche prolétarienne. Littéralement perdue après cet engagement politique sans véritable issue, elle rentre à Paris en se cherchant elle-même. Pour se trouver, elle suit des inconnus dans la rue. C’est le début inattendu de ses performances artistiques, souvent caractérisées par une volonté de vouloir abolir les frontières entre l’art et la vie.
« Son travail dépeint la vulnérabilité humaine »
Décerné depuis 1988 par la famille impériale du Japon au nom de la plus ancienne fondation culturelle nippone, la Japan Art Association, le prix Praemium Imperiale est considéré grâce à sa dotation de 15 millions de yens (actuellement 96 000 euros) pour chaque lauréat, aussi comme le « Nobel » des arts. Il est attribué dans cinq domaines pour l’ensemble d’une carrière artistique : peinture, sculpture, architecture, musique et théâtre-cinéma.
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