Publicité

Prêts toxiques de BNP PPF 2 000 plaignants en attente de justice

Le procès en correctionnelle pour «pratique commerciale trompeuse» de la filiale du groupe bancaire, prévu début 2019, est reporté sine die. Cet ajournement déçoit les clients ayant souscrit en 2008 et 2009 un prêt en francs suisses remboursable en euros, dont le montant a explosé avec l’évolution du taux de change.

Les époux D. ont emprunté 139 000 euros en 2008 pour faire un investissement immobilier en vue de leur retraite. En dix ans, ils ont remboursé 94 600 euros. Pourtant, aujourd’hui, ils doivent… 167 000 euros à la banque. Un cauchemar financier qui concerne pas moins de 4 655 ménages ayant contracté en 2008-2009 un emprunt Helvet Immo qui s’est révélé toxique. Depuis, certains souscripteurs sont morts et le conjoint survivant a encore plus de difficultés à faire face aux remboursements mensuels. D’autres ont été frappés par des maladies dont ils peinent à se remettre. D’autres encore ont perdu leur emploi et leur situation. Des couples ont explosé. Le temps fait son œuvre, la vie des emprunteurs passe, mais leurs plaintes au pénal pour «pratique commerciale trompeuse» contre BNP Paribas Personal Finance (BNP PPF), qui a commercialisé ces prêts, n’ont toujours pas donné lieu à un procès devant le tribunal correctionnel. Il est pourtant très attendu par les parties civiles. «Le procès qui était prévu pour le premier trimestre 2019 a été reporté sine die. Il pourrait avoir lieu au plutôt en 2020. Mais rien de sûr», proteste l’avocat Charles Constantin-Vallet, qui défend plus de 1 500 victimes de ces prêts.

Spirale angoissante

Il vient d’adresser une lettre au procureur de la République de Paris, Rémy Heitz, et au président du tribunal de grande instance de Paris, Jean-Michel Hayat, pour s’étonner de la situation. «Ce report est injustifiable tant au regard des droits fondamentaux des justiciables que de leurs difficultés économiques dues à Helvet Immo ou encore de la bonne administration judiciaire de l’affaire», indique l’avocat à Libération. Les plaignants (...) Lire la suite sur Liberation.fr

JEAN-BERNARD FRuTOSO 61 ans «J’ai tenté de joindre la banque, sans succès.»
Jacky guillot, 63 ans «Au départ, On se dit qu’on a été bête…»
Rémy Buisine et les gilets jaunes : audiences et reconnaissance
La puissance «Brut»
Gilets jaunes, Benalla, Euro de handball... L'essentiel de l'actu du week-end