Prêt russe au RN : Marine Le Pen nie toute contrepartie politique à Vladimir Poutine

CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

Marine Le Pen est-elle redevable à la Russie ? Auditionnée ce mercredi par l’Assemblée nationale, la cheffe de file du groupe RN au palais Bourbon s’est défendue de tout « tropisme russe ». Au centre des préoccupations de la commission d’enquête parlementaire sur les ingérences étrangères, un prêt de 9,4 millions d’euros contracté en 2014 par le Rassemblement National auprès d’une banque tchéco-russe.

Interrogée par la commission sur d’éventuelles « pressions » ou « contreparties politiques » en échange de ce prêt, la députée RN se défend. « Si cela m’avait engagée à quoi que ce soit, je n’aurais pas signé » cet emprunt, déclare-t-elle, se justifiant par les difficultés financières de son parti.

Pour le Rassemblement National, « c’était ça ou la mort », affirme Marine Le Pen. « Nous n’avons rien à nous reprocher dans cette affaire. Ce prêt est parfaitement légal, parfaitement vérifié », insiste l’ancienne candidate à l’élection présidentielle.

Jean-Luc Schaffhauser, l’intermédiaire du RN

À l’origine de cet emprunt, l’ancien eurodéputé Rassemblement bleu Marine (RBM) Jean-Luc Schaffhauser. Ce dernier a négocié le prêt auprès de la banque russe, reconnaissant même en 2021 avoir « été rémunéré » pour cela.

Cet autoproclamé « grand connaisseur de la Russie », proche des catholiques intégristes de l’Opus Dei, avait assisté en 2014 aux élections organisés par les séparatistes pro-russes du Donbass, dans l’Est de l’Ukraine. Il affirmait s’y être rendu en tant qu’« observateu...


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