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Présidentielles en Guinée : le dernier combat du président Alpha Condé

C'est peu dire qu'Alpha Condé connaît de l'intérieur les croisades et les sacrifices de l'opposant africain. L'homme a dû attendre ses 72 ans pour devenir, après des décennies de bagarre, de prison et d'exil, le premier président de Guinée élu démocratiquement. Ancien animateur de la Fédération des étudiants d'Afrique noire en France, il affronte à distance le dictateur Sékou Touré, le héros de l'indépendance du pays. Condamné à mort par contumace, il n'a pu rentrer au pays qu'en 1991, l'année du dégel démocratique sur le continent après le sommet France-Afrique de La Baule sous la présidence de François Mitterrand.

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Ses adversaires dénoncent la répression des opposants

Energique, déterminé, autoritaire, Alpha Condé ne s'avoue jamais vaincu. Candidat battu deux fois, en 1993 et en 1998, il est arrêté et incarcéré sur l'ordre du président Lansana Conté. Gracié, il remonte sur le ring, mais cette fois contre la junte militaire qui a pris le pouvoir.

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Je suis un démocrate, pas un dictateur

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Elu en 2010, réélu dès le premier tour en 2015, Alpha Condé met en avant la modernisation du pays, même si la moitié de la population vit au-dessous du seuil de pauvreté, tandis que ses adversaires dénoncent la répression des dissidences et des opposants à un troisième mandat qui a nécessité une modification de la Constitution. "Je suis un démocrate, pas un dictateur", clame-t-il, tandis que les esprits s'échauffent et qu'on...


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