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Présidentielles en Bolivie : le pays peut-il renouer avec le socialisme?

Le chaos ou l'apaisement? Un an après qu'Evo Morales a été contraint à la démission après une élection présidentielle contestée, 7 millions de Boliviens sont appelés ce dimanche à désigner leur prochain chef de l'Etat. Ce scrutin, reporté à plusieurs reprises, officiellement en raison de la crise sanitaire, s'annonce sans doute comme l'un des plus importants de l'histoire récente du pays. Il dira si l'extrême polarisation de la société et le cycle de violences nées après la présidentielle de novembre 2019 peuvent être surmontés.

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Mais aussi si le socialisme, incarné par Evo Morales durant les treize années précédentes, peut reprendre les commandes. Sur le papier, les militants du MAS (Mouvement vers le socialisme) ont quelques raisons d'y croire. Morales exilé en Argentine, c'est son ancien ministre de l'Economie Luis Arce qui défend les couleurs du parti. Les derniers sondages le donnent en tête. Certaines enquêtes lui octroient même 40% des intentions de vote et 10 points d'avance sur son principal rival de centre droit, Carlos Mesa. Suffisant selon la Constitution pour ne pas avoir besoin de second tour.

Répression des opposants

"Mais on peut déjà prévoir l'attitude des partis de droite, a récemment confié Luis Arce au Washington Post. Ils vont dire qu'il va y avoir un second tour." Ces propos ne sont pas sans fondement. Depuis le départ de Morales dans des conditions troubles – l'accusatio...


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