Présidentielle : Valérie Pécresse change de méthode pour se relancer après son meeting parisien "raté"

Après un meeting très critiqué au Zénith de Paris, Valérie Pécresse était au Cannet (Alpes-Maritimes) pour relancer sa campagne, ce vendredi soir. Sans surprendre sur le fond et les propositions, elle a évolué sur la forme.

Une nouvelle Valérie Pécresse ? Ce vendredi, la candidate des Républicains à l'élection présidentielle organisait un meeting au Cannet (Alpes-Maritimes). Un rendez-vous très important pour elle après son discours au Zénith de Paris dimanche dernier, qui lui a valu de nombreuses critiques, et alors qu'elle baisse dans les sondages.

Sur la forme, la candidate a changé des détails d'importance. Fini le pupitre et le prompteur, Valérie Pécresse s'est déplacée sur la scène avec un micro en main, notamment pour apparaître plus dynamique et naturelle que la semaine précédente.

Sur scène, elle s'est dite "cible de toutes les critiques". Une phrase qui fait suite aux nombreuses remontrances, y compris dans son propre camp, à sa performance de la semaine passée. Elle a ainsi déploré le "bal des hypocrites", ainsi qu'un "jeu malsain de LaREM pour faire monter les extrêmes", de manière à "garantir la réélection de Macron".

"Dans une campagne électorale, il y a des tempêtes, des bourrasques. Mais je serai comme les marins de la Méditerranée : sereine dans la tempête. Je garderai le cap jusqu'à l'Élysée", déclare la candidate.

Immigration, écologie et éducation

Sur le fond, Valérie Pécresse a continué d'insister sur l'immigration, allant jusqu'à parler de "Bérézina migratoire". Elle a notamment proposé de diviser par 2 le nombre de visas et de supprimer tous les visas pour les pays qui refusent de reprendre les clandestins reconduits à la frontière.

"Il n'y aura plus de droit du sol automatique. La nationalité, ça se mérite. Il faudra faire la preuve de son assimilation", a décrété la candidate.

Assurant qu'elle avait été l'une des premières à dénoncer la burka, elle a enchaîné en déclarant que "le voile n'est pas un vêtement comme les autres". Selon elle, il s'agit d'un "signe de soumission de la femme", répétant que "Marianne n'est pas une femme voilée". "À tous ceux qui veulent que la loi religieuse soit au dessus de celle de la République, nous ne céderons pas. La loi au dessus de la foi", déclare Valérie Pécresse.

Elle a rendu hommage à Nicolas Sarkozy, qui "portait une parole de la France respectée dans le monde". Elle a également eu un mot pour Jacques Chirac au moment d'aborder le sujet de l'écologie, citant son discours de 2002, "notre maison brûle et nous regardons ailleurs". Sur ce sujet, elle a proposé une "écologie des résultats".

Parmi les propositions concrètes évoquées, l'on retrouve notamment le thème de l'éducation. La candidate demande notamment la création d'une "sixième de consolidation" pour les élèves qui ne seraient pas suffisamment armés pour le collège. Le niveau sera évalué par un examen. "Ça ne sert à rien d'apprendre la physique et l'anglais quand on ne maîtrise pas le français et les maths", déclare la candidate.

Concernant le pouvoir d'achat, elle promet une augmentation de 10 % des salaires sur le quinquennat. Pour commencer, elle assure qu'elle baissera de 3 % les cotisations dès l'été prochain. "Je serai la présidente de la feuille de paie", assène Valérie Pécresse. Reste à savoir si ces propositions réussiront à relancer la candidate dans les sondages, elle qui a glissé en quatrième position derrière Éric Zemmour cette semaine.

Article original publié sur BFMTV.com

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