Présidentielle: Roussel "appellera à faire barrage à l'extrême droite" si Le Pen ou Zemmour sont au second tour

Le candidat communiste à la présidentielle Fabien Roussel en meeting à Montreuil, le 16 février 2022 près de Paris - Alain JOCARD © 2019 AFP
Le candidat communiste à la présidentielle Fabien Roussel en meeting à Montreuil, le 16 février 2022 près de Paris - Alain JOCARD © 2019 AFP

Une interview en guise de mise au point. À moins de trois semaines du premier tour de la présidentielle, Fabien Roussel a donné sa position en cas de duel au second tour entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen ou entre le président sortant et Éric Zemmour.

"Pour moi, c'est clair et c'est une différence que j'ai à gauche, je ne laisserai jamais l'extrême droite mettre la main sur la République. Je ne laisserai jamais les propos racistes et antisémites prendre le pouvoir, jamais. Je l'ai toujours dit. J'appellerai à faire barrage à l'extrême droite", explique le candidat communiste dans les colonnes du Parisien ce mardi.

Une prise de position différente de celle de Jean-Luc Mélenchon

Cette déclaration est une pierre dans le jardin de Jean-Luc Mélenchon, son principal adversaire dans la campagne. Le patron de La France insoumise avait renvoyé dos-à-dos Emmanuel Macron et Marine Le Pen lors du second tour en 2017.

"Chacun, chacune d'entre vous sait en conscience quel est son devoir. Dès lors, je m'y range", avait lancé le candidat depuis son QG le soir du premier tour, affirmant n'avoir reçu "aucun mandat" de ses électeurs pour les appeler à voter pour une candidature autre que la sienne.

Pas de retrait en faveur de la France insoumise

Alors que les insoumis ont tendu à plusieurs reprises la main à Fabien Roussel dans l'espoir qu'il se retire, le patron du parti communiste refuse à nouveau.

"Les résultats que l'on me prédit montrent l'originalité de ma démarche et n'enlèvent pas de force à Jean-Luc Mélenchon. (...) C'est aussi l'une de mes grandes différences avec lui. Moi, je souhaite qu'on puisse se rassembler largement, sans hégémonisme, sans sectarisme", répond le député du Nord au quotidien.

Il faut dire que les différences entre les deux hommes sont réelles sur des sujets comme la sécurité, l'immigration ou encore le nucléaire. Par ailleurs, le parti communiste n'a pas eu de candidature à la présidentielle en 2012 et en 2017, ayant fait alliance avec La France insoumise. 2022 est donc l'occasion pour Fabien Roussel de mesurer son poids électoral.

"Pas de convocation de la justice"

L'élu revient également dans cet entretien sur l'emploi qu'il a occupé auprès d'un député entre 2012 et 2017 et qui aurait été fictif d'après un article de Mediapart, ce dont se défend le parlementaire.

"Personne sur le terrain ne m'en parle. Je n'ai reçu à ce jour aucune convocation de la justice. S'il y en avait une, je répondrais et je ferais la démonstration du travail que j'ai fait", se justifie encore Fabien Roussel.

Le candidat communiste récolte 3,5% des voix dans le dernier sondage Elabe pour BFMTV et L'Express.

Article original publié sur BFMTV.com