Présidentielle : la remise en cause de « l’État de droit » inquiète Fabius
Laurent Fabius ne semble pas des plus sereins à l?approche de l?élection présidentielle d?avril prochain. Ce qui l?inquiète en particulier : les tentatives de « remise en cause » de « l?État de droit » observées dans le débat public. Jeudi 6 janvier, le président du Conseil constitutionnel présentait les v?ux de son institution à Emmanuel Macron, et il en a donc profité pour lui exprimer ses craintes et ses « motifs d?étonnement, voire d?inquiétude, quant au tour pris par le débat public sur la notion d?État de droit ».
« Il n?est plus rare désormais que, en France, comme dans d?autres démocraties considérées comme avancées, des doutes et des critiques s?expriment sur l?État de droit », a insisté l?ancien Premier ministre. Ciblant, sans les nommer, des pays comme la Hongrie ou la Pologne, épinglés par l?UE pour des entorses au respect de l?État de droit, Laurent Fabius a fustigé, également sans les nommer, des « responsables », « au sein même de nos frontières », qui « laissent planer le doute » sur la nécessité de respecter « les décisions du Conseil constitutionnel, voire l?existence de celui-ci ».
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