Présidentielle: pour Philippe de Villiers, Emmanuel Macron "ne pourra pas" se représenter en 2022

Philippe de Villiers est l'invité de BFMTV ce samedi - BFMTV
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"Une classe politique va être liquidée." À presque un an de la présidentielle, Philippe de Villiers, invité ce samedi d'Apolline de Malherbe, le rendez-vous, n'a pas souhaité faire de pronostic précis sur les potentiels futurs candidats de 2022.

Le fondateur du Puy-du-Fou, qui a publié cette semaine un nouvel essai Le jour d'après (éd. Albin Michel), a cependant estimé qu'on ne se dirige pas vers un duel entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron. Avant d'estimer que le chef de l'État, avec qui ses relations se sont distendues, "ne pourra pas" se représenter l'année prochaine.

"J'ai du mal à penser qu'Emmanuel Macron puisse se représenter. Il ne pourra pas. Quand vous avez enfermé un peuple pendant un an, le peuple s’en souvient et ce n‘est pas un bon souvenir. C’est humain. (...) Quand votre nom est associé à un malheur vous partez avec le malheur", a affirmé le fondateur du Puy-du-Fou.

"Des avalanches" à prévoir

Selon lui, les Français "en ont ras-le-bol" et, une fois la crise sanitaire terminée, des bouleversements sont à prévoir.

"On est dans une période de congélation. Les gens sont enfermés, confinés, ils ne sont pas dans le match. Le jour où la glaciation sera finie, peut-être cet été ou cet automne, le jour où les Français vont retrouver leur liberté, leur sourire et leur parole, je peux vous dire que la décongélation va produire des avalanches", a-t-il assuré.

Philippe de Villiers est persuadé que l'enjeu majeur du prochain scrutin sera soit de "refabriquer des petits Français plein de désir", soit de "laisser grandir des plantes d’hébétude, (...) des zombies contrôlables, déracinés et désaffiliés".

Au cours de la campagne présidentielle de 2017 et lors des premiers mois suivant l'arrivée d'Emmanuel Macron à l'Élysée, la proximité affichée entre le chef de l'État et Philippe de Villiers avait été particulièrement scrutée et commentée. Aujourd'hui, selon nos informations, on ne conteste pas à l’Élysée avoir eu de la sympathie pour l'entrepreneur culturel vendéen, ni d'avoir de vrais désaccords sur le fond. Mais on souligne également, toujours selon nos indiscrétions, "avoir beaucoup ri devant la narration intégralement fausse du dîner" décrite dans son dernier livre, et que l’on salue un "affabulateur hors pair". Une référence à la scène de ménage décrite par Philippe de Villiers dans Le jour d'après, qui se serait produite lors d’un dîner au palais présidentiel.

Article original publié sur BFMTV.com