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Présidentielle: pour Patrick Buisson, la situation est "favorable" à une victoire de Marine Le Pen

Invité d'Apolline de Malherbe, le rendez-vous, l'ancien conseiller politique de Nicolas Sarkozy a livré son regard sur la situation de la droite et de l'extrême droite à un an de la prochaine présidentielle.

Patrick Buisson était l'invité de notre émission Apolline de Malherbe, le rendez-vous ce samedi. L'historien et essayiste, qui vient de publier La fin d'un monde, a été l'un des penseurs de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007 - le poussant à mettre en avant le thème de l'autorité et de l'identité nationale - et 2012. Une trajectoire qui le conduit aujourd'hui à apprécier la ligne stratégique suivie par Marine Le Pen dans l'optique de la présidentielle de 2022:

"Marine Le Pen, contrairement à 2017, essaye de faire son mouvement vers la droite conservatrice. Pour Marine Le Pen, la marge de progression se situe à droite, pas chez Mélenchon. Est-ce qu'elle va réussir à plumer la volaille des Républicains? Surtout si une partie soutient Macron, ça risque d'être l'explosion. C’est une situation qui lui est plutôt favorable."

Si la présence de Marine Le Pen au second tour fait peu de doute à ses yeux, il pense que le résultat final dépendra du comportement de l'électorat de gauche. "Si une partie des Républicains soutient Emmanuel Macron et notamment Nicolas Sarkozy… Je crois qu’il ferait une grande erreur parce qu’il ouvre les conditions pour l’élection de Marine Le Pen. L’électorat de gauche n’ira pas voter pour Macron soutenu par Sarkozy face à Marine Le Pen. Ils ne feront pas le front républicain", a-t-il estimé.

"Bertrand peut finir à moins de 10%"

Une extrême droite selon lui en croissance, une gauche ayant les clés de l'élection... quelle place réserve-t-il à la droite? Une situation périlleuse:

"Pour la première fois dans l'histoire de la Ve République, le candidat que vont désigner les Républicains ou celui qui sera parrainé par Les Républicains - parce qu'il est peut-être à l'extérieur je pense évidemment à Xavier Bertrand - ne sera sans doute pas, en tout cas il ne l'est pas à l'heure actuelle, en situation d'être qualifié pour le second tour."

Patrick Buisson a alors explicité: "Jusque-là, le réflexe du vote utile avait joué pour le candidat de droite et notamment au détriment du candidat d’extrême droite. Cette situation peut s’interrompre." Il a alors conclu: "Si Bertrand ou le candidat que va désigner les Républicains n'est pas au-dessus de 15%, je crains que le réflexe de vote utile ne fasse qu'il ne finisse la course à moins de 10%."

Article original publié sur BFMTV.com

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