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Présidentielle: Hidalgo accuse Taubira de "diviser" la gauche

Christiane Taubira et Anne Hidalgo, toutes deux candidates de gauche à la présidentielle 2022. (Photo: Reuters/Huffpost)
Christiane Taubira et Anne Hidalgo, toutes deux candidates de gauche à la présidentielle 2022. (Photo: Reuters/Huffpost)

PRÉSIDENTIELLE 2022 - L’union n’est toujours pas en vue. Au lendemain de la déclaration de candidature à la présidence de la République de l’ancienne ministre de la Justice Christiane Taubira, la maire de Paris Anne Hidalgo a regretté une décision qui fragmente encore un peu plus la gauche, dans une interview publiée dans le Journal du dimanche ce 16 janvier.

“Plutôt que d’unir, la candidature de Christiane Taubira va encore séparer, diviser et créer de la confusion. À la fin, chacun sera comptable de ses actes et de ses paroles”, a déclaré la candidate du Parti socialiste.

“J’ai beaucoup de respect pour elle. Mais pourquoi est-elle candidate, elle qui en décembre affirmait ne pas vouloir être une candidate de plus? Les hommes et les femmes providentiels, je n’y crois pas!”, souligne la maire de Paris à propos de celle qui reste une figure populaire à gauche.

“C’est une candidature de plus, c’est une mauvaise nouvelle pour celle et ceux qui cherchent l’union de la gauche, qui cherchent à rassembler”, a renchéri plus tard la maire de Paris sur BFMTV. “Chacun peut être candidat comme il l’entend” mais “arriver si tard avec une proposition qui ajoute une candidature, je crois que pas grand monde ne comprend aujourd’hui”, a-t-elle ajouté.

“La primaire populaire n’est plus une primaire”

Au sujet de la primaire populaire à laquelle l’ancienne garde des Sceaux a précisé qu’elle se soumettrait, Anne Hidalgo (qui fait elle-même partie des sept candidats retenus bien qu’elle ne veuille pas se soumettre au scrutin) se montre aussi critique, dans le JDD: “Comme son nom ne l’indique pas, la primaire populaire n’est plus une primaire, mais une consultation. Des citoyens vont noter tous les candidats, que ces derniers soient d’accord ou non avec ce processus. Et après? Aucun candidat ne se retirera parce qu’il aura été mal classé! Moi pas plus que les autres.”

La maire de Paris, qui peine toujours à décoller dans les sondages depuis sa déclaration de candidature en octobre, a pourtant tenté d’unir la gauche en appelant ses concurrents à se rassembler pour une primaire (après avoir longtemps rejeté l’idée). Une proposition qui s’est révélée être un échec cuisant. Mieux placés dans la course même s’ils ne passeraient pas le 1er tour selon les sondages, Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot ont catégoriquement refusé d’y participer.

Anne Hidalgo, qui a plusieurs fois changé d’avis concernant la primaire, a conditionné sa participation à celle de Yannick Jadot. Mais sur BFMTV, elle a assuré que “la page était tournée”.

À voir également sur Le HuffPost: Présidentielle: ce que Taubira peut apporter de plus à gauche selon ses sympathisants

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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