Présidentielle. En Côte d’Ivoire, le président Ouattara seul face à l’histoire

À moins d’un mois et demi de la présidentielle, l’opposition ivoirienne appelle à la désobéissance civile face à la candidature d’Alassane Ouattara, qui brigue un troisième mandat. Un passage en force qui mène le pays vers “le précipice”, estime ce média burkinabé, qui appelle le président à agir avec responsabilité.

Plus qu’à une simple fièvre préélectorale qui monte, à une quarantaine de jours de l’élection présidentielle, c’est à une ébullition inquiétante que la Côte d’Ivoire s’attend. Un tison supplémentaire, au bout rougeoyant de feu, vient d’être ajouté sous la marmite, par des plateformes de l’opposition qui ne demandent, ni plus, ni moins, que la désobéissance civile contre ce qu’elles qualifient, comme d’autres partis politiques et mouvements de la société civile, de “forfaiture” d’Alassane Dramane Ouattara (ADO), qui, envers et contre tous, court vers un troisième mandat.

Le retrait de la candidature d’Alassane Ouattara ; la dissolution du Conseil constitutionnel ; l’audit de l’actuelle liste électorale, qui a gommé des noms comme ceux de l’ancien président, Laurent Gbagbo, et de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Kigbafori Soro ; la libération de tous les prisonniers politiques ; le retour de tous les exilés politiques, avec à leur tête le président Laurent Gbagbo ; et, enfin, la mobilisation de tout le peuple de Côte d’Ivoire… ce sont les exigences de l’opposition ivoirienne, qui est vent debout contre ce troisième mandat qui ne fait que diriger la Côte d’Ivoire vers un tourbillon de violences, certes souhaité par personne mais qui, visiblement, se précise.

L’entêtement d’un seul individu, fût-il président de la République et soutenu par des zélateurs aux intérêts égoïstes et très personnels, va-t-il jeter tout un pays dans le précipice, qu’il a déjà

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