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Présidentielle américaine: Trump veut un dernier débat fin octobre, Biden refuse

Donald Trump et Joe Biden le 30 septembre 2020  - JIM WATSON, SAUL LOEB / AFP
Donald Trump et Joe Biden le 30 septembre 2020 - JIM WATSON, SAUL LOEB / AFP

Des désaccords jusque dans le calendrier. Donald Trump exige deux débats face-à-face avec son rival Joe Biden, les 22 et 29 octobre, a indiqué jeudi son directeur de campagne, une proposition immédiatement rejetée par l'équipe du candidat démocrate.

"Les Américains méritent d'entendre directement les deux candidats à la présidentielle à ces dates", la seconde revenant à un duel à cinq jours du scrutin, a écrit Bill Stepien dans un communiqué.

Donald Trump, contaminé par le virus du Covid-19, a refusé un peu plus tôt de participer virtuellement au débat qui était prévu le 15 octobre.

Un débat virtuel "inenvisageable"

Prenant acte de la maladie du président, la commission indépendante chargée d'organiser ces débats avait décidé jeudi matin que les deux candidats échangeraient "à distance" et dans des lieux séparés.

"Comme l'a dit le président Trump, un débat virtuel est totalement inenvisageable et serait clairement un cadeau pour Biden, qui pourrait s'appuyer sur un téléprompteur depuis le bunker de son sous-sol", a estimé Bill Stepien, lui aussi testé positif au Covid-19.

Pour lui, la solution passe par le maintien du débat prévu le 22 octobre et par le report de celui du 15 à la fin du mois.

Le face-à-face final toujours prévu pour le 22 octobre

"Le comportement erratique du président ne l'autorise pas à changer un calendrier" accepté par les deux équipes de campagne au mois de juin, a réagi la directrice de la campagne de Joe Biden, Kate Bedingfield, dans un communiqué. "Nous nous tenons prêts à participer au débat final le 22 octobre, qui est déjà la date la plus proche d'un scrutin en 40 ans", a-t-elle poursuivi. "Donald Trump peut s'y présenter ou refuser, c'est son choix."

Le président et ses supporteurs accusent régulièrement Joe Biden, 77 ans, de prendre la pandémie pour excuse afin de mener une campagne a minima, afin d'économiser ses forces, selon eux, faiblissantes.

L'ancien vice-président de Barack Obama, qui mène dans les sondages, rétorque faire preuve de sens des responsabilités, contrairement à Donald Trump, face à une pandémie qui a tué plus de 210.000 Américains et s'est infiltrée jusqu'au coeur du pouvoir.

Article original publié sur BFMTV.com