Donald Trump ou Kamala Harris, les États-Unis à l’heure du choix - DOSSIER

ÉTATS-UNIS - Après des mois d’une campagne inédite à tous points de vue, l’heure du vote est arrivée. L’Election day est arrivé aux États-Unis, où les électeurs et électrices qui n’ont pas voté par anticipation ou par correspondance doivent départager, ce mardi 5 novembre, Kamala Harris et Donald Trump.

Présidentielle américaine : pour Harris et Trump, des publicités plus « grossières » et « négatives » que jamais

Entre la démocrate qui a succédé au pied levé à Joe Biden et le républicain qui dénonce par avance une élection truquée si elle ne lui permet pas de retourner à la Maison Blanche, le climat aura été particulièrement tendu. À l’heure du choix, impossible de dire qui de l’ancienne procureure de Californie ou du milliardaire remportera l’élection, tant le scrutin est serré dans les sept États indécis où se jouera l’élection.

Alors que se déroule une élection dont les conséquences dépasseront largement les frontières des États-Unis, Le HuffPost compile ci-dessous les principaux articles publiés au cours des derniers jours sur ce scrutin inédit.

1. Les cinq moments les plus fous d’une campagne présidentielle américaine inédite

Besoin de s’y retrouver dans cette élection rocambolesque. Elle a basculé le jour du débat entre Joe Biden et Donald Trump sur CNN fin juin. Attaqué depuis des mois sur sa santé par ses opposants, le démocrate de 81 ans apparaît extrêmement affaibli face à son rival. C’est alors le véritable début d’une campagne extraordinaire par ses rebondissements, avec notamment deux tentatives d’assassinat contre Donald Trump et le retrait du président sortant au profit de sa vice-présidente Kamala Harris, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête de l’article et dans l’article ci-dessous :

Harris ou Trump ? Retour sur les cinq moments les plus fous d’une campagne présidentielle américaine inédite

2. Entre polarisation et violence, la crainte d’une « guerre civile » aux États-Unis

Donald Trump en campagne dans l’Etat clé de Pennsylvanie en octobre 2024
WIN MCNAMEE / Getty Images via AFP Donald Trump en campagne dans l’Etat clé de Pennsylvanie en octobre 2024

Il y a les pro-armes contre les anti-armes. Les féministes contre les « tradwives ». Les défenseurs du droit à l’avortement contre ceux qui défendent le droit à la vie… Au moment de choisir son ou sa 47e présidente, la société américaine a rarement été aussi divisée et l’ampleur de cette fracture est représentée par les personnalités de Kamala Harris et de Donald Trump. Au point que certains observateurs redoutent une guerre civile au lendemain du scrutin.

« Il y a des tensions très fortes […]. Les deux blocs ont l’impression de vivre sur deux planètes différentes », pointe Mathieu Gallard, directeur d’études chez Ipsos, dans notre article ci-dessous :

Présidentielle américaine : la crainte d’une « guerre civile » face à la polarisation et la violence

3. Injures, armes… Les démocrates flirtent avec l’outrance pour ratisser large face à Trump

Kamala Harris et son colistier Tim Walz lors d’un meeting de campagne le 20 août à Milwaukee, dans le Wisconsin.
KAMIL KRZACZYNSKI / AFP Kamala Harris et son colistier Tim Walz lors d’un meeting de campagne le 20 août à Milwaukee, dans le Wisconsin.

Joe Biden insinuant que les électeurs de Trump sont des « ordures », Kamala Harris qualifiant son adversaire de « fasciste »… À mesure que la date du 5 novembre s’est rapprochée et alors que les sondages se faisaient de plus en plus serrés, le camp démocrate a musclé sa stratégie en s’inspirant directement de son adversaire pour mieux le combattre, au risque de flirter avec l’outrance.

« En juillet, lors de sa nomination comme candidate du parti, Kamala Harris avait abandonné la stratégie de Joe Biden du “negative campaigning”, c’est-à-dire de mener une campagne fondée sur le dénigrement de l’opposant, en l’occurrence de Donald Trump », rappelle pourtant Alexis Pichard, docteur en civilisation américaine, dans notre article ci-dessous :

Face à Donald Trump, Kamala Harris et les démocrates flirtent avec l’outrance pour ratisser large

4. Comment Kamala Harris s’emploie à reconquérir cet électorat clé

La vice-présidente Kamala Harris le 14 octobre 2024 en Pennsylvanie.
MICHAEL M. SANTIAGO / Getty Images via AFP La vice-présidente Kamala Harris le 14 octobre 2024 en Pennsylvanie.

Dans la dernière ligne droite, l’objectif des deux candidats était de convaincre les derniers électeurs qui pourraient faire pencher la balance. Pour Kamala Harris, il s’agit des hommes noirs qui sont de plus en plus nombreux à loucher sur Donald Trump. Ceux-ci avaient voté à 90 % pour Joe Biden en 2020, un niveau tombé à 78 % d’intentions de vote pour Kamala Harris, comme le détaille l’article ci-dessous :

Pour la présidentielle américaine, Kamala Harris s’emploie à reconquérir cet électorat-clé

5. Les « fake news » de Trump ne sont même pas le plus gros problème de l’élection américaine

Donald Trump, ici à Las Vegas fin octobre 2024, ne s’encombre pas de la vérité pour faire campagne.
PATRICK T. FALLON / AFP Donald Trump, ici à Las Vegas fin octobre 2024, ne s’encombre pas de la vérité pour faire campagne.

Ce n’est un secret pour personne, Donald Trump et le camp républicain ont, depuis 2016, élevé le maniement de la désinformation au rang d’art. Mais pour sa troisième candidature, le milliardaire use et abuse toujours plus que jamais des « fake news ». Partout, tout le temps. Que cela soit sur les réseaux sociaux, lors de ses meetings et même pendant le débat contre son adversaire Kamala Harris.

Et ce n’est malheureusement pas le plus gros problème dans cette course à la Maison Blanche. Selon Stéphanie Lamy, spécialiste des stratégies de désinformation, un dessein bien plus sombre et bien plus dangereux se cache derrière la stratégie mensongère des républicains : saper la démocratie. Les explications dans notre article :

Les « fake news » font partie de la présidentielle américaine, mais ce n’est pas le plus gros problème

6. Pourquoi le soutien d’Elon Musk à Donald Trump est problématique à tous les niveaux

Dans la dernière ligne droite de la campagne, Elon Musk multiplie les meetings, comme ici à Pittsburgh, en Pennsylvanie, un État clé pour le scrutin du 5 novembre.
MICHAEL SWENSEN / Getty Images via AFP Dans la dernière ligne droite de la campagne, Elon Musk multiplie les meetings, comme ici à Pittsburgh, en Pennsylvanie, un État clé pour le scrutin du 5 novembre.

Elon Musk, qui avait déjà tendu la main à Donald Trump en permettant son retour sur son réseau social X avant de le soutenir officiellement, a clairement passé la seconde en fin de campagne en apparaissant en personne lors d’un meeting en Pennsylvanie. Un soutien problématique à plus d’un titre, comme le montre cet article :

Pourquoi le soutien d’Elon Musk à Donald Trump pour la présidentielle est problématique à tous les niveaux

7. Comment Donald Trump se retrouve piégé par Kamala Harris avec l’argument de l’âge

La stratégie de Kamala Harris de s’attaquer à l’âge et la santé de Donald Trump est loin d’être un hasard dans cette fin de campagne électorale américaine.
SAUL LOEB / AFP La stratégie de Kamala Harris de s’attaquer à l’âge et la santé de Donald Trump est loin d’être un hasard dans cette fin de campagne électorale américaine.

Alors que l’Amérique s’apprêtait à choisir son président entre les deux candidats les plus âgés de l’histoire, Kamala Harris est venue bousculer le vieil ordre établi. La candidate démocrate, a fêté son soixantième anniversaire dans la dernière ligne droite de la campagne. Un anniversaire qui compte au moment où les questions d’âge et de santé occupent une place prédominante dans cette élection, allant jusqu’à pousser le président sortant à jeter l’éponge.

Et la stratégie déployée par Donald Trump pour décrédibiliser Joe Biden et sa capacité à gouverner quatre ans de plus a tendance à se retourner contre lui, souligne l’article ci-dessous :

Présidentielle américaine : avec Harris, l’argument de l’âge brandit par Trump se retourne contre lui

8. Trump ou Harris ? Pourquoi la proclamation du résultat risque de prendre du temps

Un votant à Détroit dans le Michigan.
JEFF KOWALSKY / AFP Un votant à Détroit dans le Michigan.

Si vous espérez connaître le nom du nouveau président américain à votre réveil mercredi 6 novembre, vous risquez d’être déçu. Les chances de connaître le vainqueur le soir de l’élection sont « presque nulles », assure même Seth Bluestein, délégué républicain à Philadelphie, auprès de CNN. Et ce malgré de nouvelles règles prises dans plusieurs États afin d’accélérer le processus de dépouillement par rapport à 2020, où la victoire de Joe Biden n’avait été officialisée seulement que quatre jours après le vote.

On fait le point sur les nombreuses complications qui risquent fort de retarder l’annonce du vainqueur dans l’article ci-dessous :

Trump ou Harris ? Pourquoi la proclamation du résultat de la présidentielle risque de prendre du temps

9. La loyauté des grands électeurs, cette zone grise de la présidentielle américaine

La loyauté n’est pas une qualité qu’on associe nécessairement à la politique. Et pourtant, c’est sur elle que repose en partie le système de vote pour la présidentielle américaine. Les États-Unis élisent leur président au suffrage universel indirect, ce qui signifie que les citoyens votent en réalité pour de grands électeurs, chargés à leur tour d’élire le président et le vice-président.

Ce sont généralement les partis démocrate et républicain qui les désignent, les deux camps sélectionnent donc des personnes fidèles à leur camp. Pourtant certains grands électeurs ont déjà dérogé à leur engagement, comme nous l’expliquons dans la vidéo ci-dessus et dans l’article ci-dessous :

Présidentielle américaine 2024 : entre Trump et Harris, la loyauté des grands électeurs en question

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