Présidentielle américaine : Robert F. Kennedy Jr. met en scène son ralliement à Trump, juste après son retrait

ÉTATS-UNIS - À peine avait-il abandonné, qu’il avait trouvé son nouvel allié. Robert F. Kennedy Jr., neveu du célèbre président assassiné John F. Kennedy, a officiellement annoncé, ce vendredi 23 août, mettre fin à sa campagne pour la Maison Blanche. Le sprint final, jusqu’à la présidentielle en novembre, est donc lancé pour la démocrate Kamala Harris et le républicain Donald Trump.

Et « RFK » n’a pas mis longtemps à choisir son camp entre les deux candidats encore en lice. Quelques heures après la suspension de sa campagne, le fantasque homme politique a directement rejoint Donald Trump à un meeting à Glendale, près de Phoenix, capitale de l’État clé d’Arizona.

Arrivée en grande pompe et critique acerbe des Démocrates

Dans une mise en scène très orchestrée, RFK est arrivé sur la chanson My Hero du groupe Foo Fighters, sous des applaudissements nourris et des feux d’artifice. Trump et Robert Kennedy se sont ensuite longuement serré la main avant de se faire la bise.

Une fois derrière le pupitre, Robert Kennedy s’est lancé dans une tirade virulente contre les démocrates, « parti de [s]on père, de [s]on oncle » devenu « le parti de la guerre, de la censure, de la corruption, du Big Pharma, de la Big Tech... et de la Big Money ». Le tout en citant également la liberté d’expression et la guerre en Ukraine pour expliquer sa décision de se « présenter comme indépendant et maintenant d’apporter (son) soutien au président Trump ».

Des points communs

Dans son allocution, retranscrite par le média américain CNN, l’ex-candidat indépendant a aussi expliqué comment il avait rencontré Donald Trump le mois dernier, dans la foulée de la tentative d’assassinat ayant visé l’ex-président, puis à nouveau en Floride quelques semaines plus tard.

« Nous n’avons pas parlé des valeurs qui nous séparent, car nous ne sommes pas d’accord sur tout, mais des valeurs et des questions qui nous unissent », a-t-il déclaré. Les deux hommes auraient notamment abordé « la sécurité alimentaire et la lutte contre l’épidémie de maladies chroniques ».

Terminant sa diatribe sous des bannières brandis par le public indiquant que « RFK Jr. soutient Trump », il a ajouté que les deux hommes étaient d’accord pour s’opposer à la « censure » imposée par l’administration Biden, une question qui était au cœur de la campagne de Kennedy.

La famille Kennedy dénonce une « trahison »

De son côté, l’ancien président félicité de ce soutien, affirmant que les deux nouveaux alliés « lutteraient ensemble pour vaincre l’establishment politique corrompu et rendre le contrôle de ce pays au peuple », saluant « un super gars, respecté par tout le monde ».

Selon les sondages, l’impact du soutien du candidat indépendant, crédité jusqu’à présent de 4 à 5 % des intentions de vote, sur la campagne de l’ancien président républicain reste incertain.

Et plusieurs membres de la famille Kennedy ont affirmé dans un communiqué que « la décision de notre frère Bobby de soutenir Trump aujourd’hui est une trahison des valeurs les plus chères » de la famille. Dans ce communiqué, cinq de ses frères et soeurs ont annoncé soutenir Kamala Harris. Les Kennedy n’en ont sans doute pas terminé avec leur histoire politique mouvementée.

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