Présidentielle américaine : entre Kamala Harris et Donald Trump, Robert F. Kennedy aura du mal à se présenter
ÉTATS-UNIS - Il rêve de s’immiscer dans le duel entre Kamala Harris et Donald Trump lors de la présidentielle de novembre. Neveu du président Kennedy assassiné en 1963 mais rejeté par une grande partie de sa famille, Robert F. Kennedy Jr (RFK Jr) vient de subir un camouflet de la part de la justice américaine.
Un tribunal de New York a en effet annoncé mardi 13 août que le candidat indépendant ne pourra pas de se présenter dans cet État. La raison ? Une fausse déclaration de résidence. L’héritier de la célébrissime dynastie américaine, qui va faire appel de cette décision, s’était déclaré résident dans une chambre louée 500 dollars par mois chez des amis dans l’État de New York. Mais la juge a estimé qu’il vivait bien chez lui, avec son épouse, en Californie.
Conséquence : pour le scrutin présidentiel du 5 novembre, où Robert F. Kennedy Jr concourt dans 19 des 50 États, la commission électorale de New York ne pourra pas imprimer des bulletins de vote à son nom. Et cette décision pourrait faire jurisprudence et se reproduire dans d’autres États, réduisant à néant les chances déjà infimes de concourir sérieusement à la présidentielle.
Une guerre ouverte entre Kennedy et les démocrates
En raison d’une subtilité constitutionnelle et du mode de scrutin présidentiel indirect aux États-Unis (ce sont des grands électeurs qui choisissent le Président et non les Américains directement), le candidat et son potentiel vice-président ne peuvent pas résider dans le même État. Or c’est justement ce qui se passe avec RFK Jr et sa colistière Nicole Shanahan qui vivent tous les deux en Californie.
« Les démocrates font preuve de mépris pour la démocratie. Ils ne sont pas sûrs de pouvoir gagner aux urnes, alors ils essaient d’empêcher les électeurs d’avoir le choix », avait tonné sur X la porte-parole du candidat. L’action en justice a en effet été lancée par des électeurs du Political Action Committee, un groupe politique affilié aux démocrates. Un camp dont RFK JR a été proche puisqu’il voulait initialement concourir aux primaires démocrates.
Puis il avait envisagé de rejoindre le Parti libertarien (que Donald Trump drague ouvertement) avant de se présenter sous l’étiquette d’indépendant. Cet avocat en droit de l’environnement a vu les intentions de vote en sa faveur tomber sous les 10 % depuis le retrait du président Joe Biden au profit de sa vice-présidente Kamala Harris. La justice pourrait bien achever de contrecarrer ses plans.
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