Présidentielle américaine : Donald Trump et Kamala Harris s’écharpent sur la date de leur débat télévisé

PRÉSIDENTIELLE AMÉRICAINE - Même pour convenir d’un rendez-vous, ils n’arrivent pas à se mettre d’accord. Alors que Kamala Harris et Donald Trump s’affronteront au mois de novembre pour succéder à Joe Biden à la Maison Blanche, chaque question peut susciter la polémique. Et c’est ainsi qu’en ce début de mois d’août, les deux candidats à la présidentielle américaine se disputent… sur la date de leur débat télévisé.

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« J’ai convenu avec Fox News de débattre avec Kamala Harris le mercredi 4 septembre », a tout d’abord affirmé dans la nuit du vendredi 2 au samedi 3 août Donald Trump, sur sa plateforme Truth Social. Une manière de reprendre le contrôle de l’agenda politique des prochains mois, en imposant un média qui lui est plutôt favorable, et une date pas forcément du goût de son adversaire, soutenue par un élan important depuis le retrait de Joe Biden.

Fox News ou ABC ?

Et c’est en toute logique que cette annonce sous forme de coup de poker a rapidement été contestée par Kamala Harris, désormais assurée de devenir la candidate des démocrates après avoir récolté le soutien de plus de la moitié des délégués de son parti lors d’un vote en ligne. Accusant le milliardaire d’« avoir peur », l’équipe de campagne de la vice-présidente a déclaré que Donald Trump devait s’en tenir au débat initialement prévu avec Joe Biden sur la chaîne ABC, programmé pour le 10 septembre. Reprenant la forme et le ton employés par Donald Trump, elle a lancé sur X : « Je serai là le 10 septembre, comme il l’a accepté. J’espère l’y voir. »

Joe Biden, 81 ans, a renoncé à briguer un deuxième mandat il y a tout juste deux semaines, à la suite d’une prestation désastreuse lors d’un premier débat contre Donald Trump sur CNN en juin. Après le retrait du président démocrate, le porte-parole de son rival républicain, Steven Cheung, avait jugé qu’il était « inapproprié » de maintenir le deuxième débat prévu sur ABC, une chaîne que l’ancien président républicain accuse de propager des « fake news ».

Ce samedi, ce même Steven Cheung a affirmé que Kamala Harris était « trop trouillarde pour accepter un débat plus tôt ». Un message accompagné d’un emoji de poule, en référence à l’expression « poule mouillée ». Pour soutenir ces arguments, Donald Trump a dans la foulée assuré que le débat sur Fox News, une chaîne étiquetée comme conservatrice, aurait lieu en Pennsylvanie et devant un public. L’ancien chef de l’État a aussi affirmé que la date du 4 septembre était « pratique et appropriée », car elle précède de peu le début du vote anticipé pour l’élection présidentielle.

Rivaux aussi pour les meetings

L’ancien président cherche à reprendre l’ascendant, alors que depuis l’annonce du retrait de Joe Biden, Kamala Harris bénéficie d’une dynamique positive, amassant de meilleurs sondages que le président démocrate, un regain de mobilisation et une collecte de fonds en plein envol.

Ce samedi en fin d’après-midi, Donald Trump doit tenir un meeting de campagne à Atlanta, en Géorgie, accompagné de son colistier, J.D. Vance. L’événement doit avoir lieu dans le même endroit que celui choisi par Kamala Harris pour un meeting mardi, et où elle avait rassemblé une foule importante. Les deux rassemblements ne manqueront donc pas d’être comparés.

Kamala Harris doit pour sa part accepter officiellement l’investiture du parti démocrate pour l’élection de novembre après la clôture du vote des délégués démocrates lundi. L’ex-procureure et ancienne sénatrice de Californie doit également annoncer dans les tout prochains jours le choix de son colistier, appelé à devenir vice-président si elle est élue. Le duo entamera ensuite, à partir de mardi, une tournée dans pas moins de sept États clés, qu’il sillonnera en cinq jours, a annoncé son équipe de campagne.

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