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Présidentielle algérienne : le vote est ouvert pour les expatriés

Le vote des expatriés algériens à l'élection présidentielle s'est ouvert samedi sous tension avec des manifestations devant les consulats de plusieurs villes françaises. Plusieurs dizaines de personnes s’étaient rassemblées pour contester le scrutin et dénoncer le pouvoir en place. Les Algériens réclament depuis des mois une rupture nette avec l’ancien régime mais se heurtent à un obstacle de taille, le profil des cinq candidats en lice. " Il n'y a aucun candidat valable au vu déjà de leurs itinéraires parce qu'ils sont tous issus du système Bouteflika. C'étaient tous des anciens premiers ministres ou des ministres qui sont encore aussi des oligarques ", dit un manifestant. Vendredi soir, pour la première fois dans une élection algérienne, les candidats ont participé à un débat télévisé retransmis en direct. Ils se sont efforcés de défendre leurs programmes en restant sur des généralités et n’ont clairement pas convaincu. " Je ne voterai pas, et j'espère qu'il n'y aura pas d'élections. Ce débat, par exemple et toute cette campagne électorale, c’est de l’argent gaspillé. Ces cinq-là doivent être jugés au tribunal avec tous les autres ", dit un Algérien qui a regardé le débat. " Ils n'ont pas encore répondu aux demandes populaires. On a dit qu'ils devaient tous partir. L'ancien régime doit disparaître pour que nous puissions tenir des élections transparentes et saines. Personne n'est contre les élections, mais pas dans ces conditions ", ajoute un autre. Après avoir obtenu en avril, la démission d'Abdelaziz Bouteflika, président pendant 20 ans, le mouvement populaire de contestation qui agite l'Algérie depuis le 22 février réclame purement et simplement le démantèlement du "système politique", au pouvoir depuis l'indépendance en 1962.