Présidentielle 2027 : Bernard Cazeneuve présentera un « projet pour la France » à l’été 2025

L’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve lors de son discours au lancement de son parti "La Convention" à Créteil.
BEHROUZ MEHRI / AFP L’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve lors de son discours au lancement de son parti "La Convention" à Créteil.

PRÉSIDENTIELLE - Ce n’est (toujours pas) une déclaration de candidature mais un pas très clair en direction de 2027. Bernard Cazeneuve affirme ce dimanche 3 novembre qu’il présentera « un projet pour le pays au début de l’été prochain », assurant toutefois qu’il ne se construisait pas « un destin » pour lui-même.

La gauche est-elle vraiment responsable de l’échec de l’option Cazeneuve ?

L’ancien Premier ministre débute ce lundi une « tournée des régions » pour apporter sa « contribution à la réflexion collective ». « La reconstruction du camp social-démocrate ne peut pas se traduire par une juxtaposition d’ambitions personnelles. Ce qui compte, c’est ce que nous allons faire sur le fond », plaide-t-il dans Ouest-France.

Celui qui dirige le mouvement La Convention, et est cité parmi les postulants potentiels à gauche pour 2027, l’assure cependant : « je ne construis pas un destin pour moi-même. Cela n’aurait pas de sens dans le contexte politique actuel ». « La gauche de gouvernement ne peut se reconstituer que s’il y a suffisamment de gens désintéressés et conscients des difficultés du pays pour vouloir les surmonter ensemble. Le projet doit l’emporter sur toute considération personnelle », insiste-t-il.

S’il était cependant en bonne position en vue de la prochaine présidentielle, l’ancien ministre de l’Intérieur promet qu’il ne fuira pas ses « responsabilités ». « Mais je ne détruirai aucune autre hypothèse capable d’éviter l’accession au pouvoir du Rassemblement national. Dans les circonstances historiques où nous sommes, il faut être capable de dépasser ses ambitions pour construire un dessein commun », fait-il valoir.

Bernard Cazeneuve a été reçu l’été dernier par Emmanuel Macron alors que ce dernier cherchait un Premier ministre capable de former un gouvernement. Mais le chef de l’État avait fini par lui préférer Michel Barnier ; il juge d’ailleurs très durement les pas de son lointain successeur. « Si j’ai de la considération et de l’estime pour Michel Barnier, je condamne l’orientation politique de son gouvernement, incontestablement très à droite », dit-il.

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