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Présidentielle 2022: revivez ce dimanche de rentrée politique

Laurent Wauquiez sur le Mont Mézenc, le 26 août 2018.  (Photo: Emmanuel Foudrot via Reuters)
Laurent Wauquiez sur le Mont Mézenc, le 26 août 2018. (Photo: Emmanuel Foudrot via Reuters)

POLITIQUE - Reprise. Les vacances terminées, les principaux leaders de l’opposition faisaient leur rentrée politique en ce dernier week-end d’août. Candidats déclarés, personnalités incontournables... tous entament cette année présidentielle avec une idée en tête: peser dans la course pour faire gagner son camp.

Samedi, les différents prétendants à droite, éparpillés à La Baule, Levens ou Brive, ont promis de jouer collectif à l’heure où Xavier Bertrand continue son aventure solitaire. À gauche, le parti socialiste a tenté de mettre Anne Hidalgo en orbite, depuis Blois, dans le Loir-et-Cher -bien que la maire de Paris ne soit pas encore officiellement candidate. Et le Parti communiste de Fabien Roussel s’est mis en ordre de marche à Aix-en-Provence.

Ce dimanche, c’est Jean-Luc Mélenchon qui a pris la parole aux Amfis, les universités d’été de la France insoumise, organisées près de Valence, dans la Drôme. À quelques dizaines de kilomètres de là, en Haute-Loire, Laurent Wauquiez s’est, lui aussi, montré pour la traditionnelle ascension du Mont Mézenc... tout comme Édouard Philippe qui passait une partie de son dimanche avec des maires à Fontainebleau.

Retrouvez ci-dessous les principales déclarations et images de cette journée politique:

Wauquiez explique pourquoi il n’est pas candidat

“Aucun candidat ne s’impose à droite et personne n’a la force et la légitimité pour imposer sa candidature comme De Gaulle, Pompidou ou Sarkozy ont pu le faire. (...) Je vois les candidatures à droite se multiplier dangereusement, sans même que l’on sache comment elles seront départagées et je vois les dangers que font peser les aventures solitaires sur nos chances de victoire”, a lancé Laurent Wauquiez dans un discours prononcé au Mont Mézenc.

Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a répété qu’il ne sera pas candidat en 2022. “Pour être candidat, il faut de l’envie mais il faut sentir au plus profond de soi que l’on est en situation de rassembler sa famille et les Français. Ce moment pour moi, n’est pas venu”, a-t-il répété.

Pour Attal, Zemmour “c’est la France à genoux”

Le gouvernement réagit au cas Zemmour. “Il y a assez peu de candidatures” annoncées ou sur le point de l’être “dont je me sens plus éloigné”, a affirmé Gabriel Attal au Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI, ce dimanche, en précisant qu’il s’exprimait ”à titre personnel” sur le polémiste d’extrême droite, dont les intentions pour la présidentielle 2022 font l’objet de spéculations.

″Éric Zemmour c’est quoi? C’est la France à genoux, la France rabougrie en permanence, c’est l’esprit de défaite en permanence, on explique que tout va mal, qu’on est un pays où tout dysfonctionne, qui aurait perdu toutes ses valeurs, tout son sens de solidarité, de fraternité, d’égalité”, a ainsi énuméré le porte-parole du gouvernement au lendemain de la “rentrée” de l’essayiste condamné à plusieurs reprises pour incitation à la haine. Un peu plus tôt, le ministre des Comptes publics Olivier Dussopt estimait, sur Radio J, qu’il devrait abandonner son émission sur CNews pour “mettre fin à la confusion”:“Soit on est journaliste, soit on est candidat”.

Mélenchon en guerre contre “l’abstention, piège à cons”

“Agir, c’est vivre. Vivre, c’est lutter.” Jean-Luc Mélenchon a fait sa rentrée en clôture des universités d’été de la France insoumise. L’occasion pour le candidat à la présidentielle, son troisième tour de piste, de prononcer un premier grand discours de campagne, axé sur ses thèmes de prédilection, sa stratégie d’“union populaire”... mais également l’abstention, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous.

“Je veux le dire haut, fort et ferme: l’abstention est le pire qui puisse nous arriver”, a ainsi lancé le tribun aux militants réunis près de Valence, dans la Drôme, depuis quatre jours, ajoutant: “les sondages le disent, plus ça vote plus nous sommes forts, moins ça vote plus Macron et Le Pen sont forts. L’abstention vote Macron, qui s’abstient lui laisse les mains libres pour continuer à faire la sale besogne.”

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“L’abstention, décidément, est un piège à cons”, a-t-il encore martelé, après avoir cité plusieurs “trolls”, selon ses mots, qui utilisent le vaccin ou le masque pour se détourner du bulletin Insoumis. Après cette pique, saluée par l’assistance, le tribun a repris un ton plus sérieux, offensif, pour convaincre les Français qui refusent de se rendre aux urnes à “se bouger”: “Les seuls combats perdus d’avance sont ceux que l’on ne mène pas”.

Bardella veut réformer le droit d’asile

Le Rassemblement national attend le mois de septembre pour organiser son événement de rentrée. Pas question pour autant de rester discret sur le plan médiatique. Interrogé sur la situation en Afghanistan ce dimanche, sur BFMTV, Jordan Bardella a indiqué que l’État ne devait secourir que les personnes qui ont aidé l’armée française sur place, “et c’est tout.”

La France doit même, selon lui, “réformer” le droit d’asile. “Je pense que la France doit maintenir le droit d’asile, mais il faut en réformer la méthode. (...) Il faut un double filtrage aux frontières extérieures de l’UE et à l’intérieur même des pays européens. Il faut que le droit d’asile soit traité depuis l’étranger et dans les pays de départ”, a ainsi estimé l’actuel numéro 2 du parti, qui prendra la tête de la formation lepéniste le 12 septembre prochain.

Edouard Philippe s’affiche avec “ses” maires

Deux mouvements de maires de droite pro-Macron (La République des maires autour de celui d’Angers Christophe Béchu et La France audacieuse de Christian Estrosi) avaient invité l’ancien premier ministre Édouard Philippe pour leur rentrée ce dimanche. À l’issue d’une discussion à huis clos, les élus ont posé à Fontainebleau où ils étaient réunis.

La réponse de Mélenchon à Zemmour

Mélenchon a recueilli 240 parrainages (sur 500)

Presque la moitié. Jean-Luc Mélenchon, le chef de file des Insoumis a indiqué lors de son discours de rentrée, dimanche, que sa candidature avait recueilli 240 des 500 parrainages nécessaires pour être avalisée avant 2022. ““Je sais très bien quelles sont les forces qui se coalisent pour nous empêcher d’y parvenir. Ne croyez pas que ce soit réglé, il vous faudra vous mobiliser”, a-t-il lancé aux militants, alors que ses troupes ne pourront compter, pour cette élection, contrairement aux deux précédentes, sur les soutiens des élus communistes.

Le discours enflammé d’Huguette Bello chez les Insoumis

Elle sera, à n’en pas douter, un soutien de poids pour Jean-Luc Mélenchon dans la course à l’élection présidentielle. Huguette Bello, la présidente de la région Réunion, qui annonçait son soutien au député des Bouches-du-Rhône la veille, a livré un discours passionné, dimanche, aux Amfis.

“Notre société créole réunionnaise exemplaire dans son vivre ensemble, préfigure le monde futur qui s’annonce déjà: l’avenir en commun. L’avenir en commun se construit sur l’espérance d’un monde meilleur et sur une vision, celle d’une nouvelle humanité, d’une nouvelle France, accueillante, inventive, ouverte et partageuse”, a ainsi lancé celle qui a fait basculer La Réunion à gauche lors des dernières élections régionales, provoquant les applaudissements nourris de l’assistance.

Philippe fait sa rentrée à Fontainebleau

C’est la rentrée, aussi, pour l’ancien Premier ministre Édouard Philippe. Alors que les candidatures se multiplient à droite, et que la question d’une primaire se pose toujours, le maire du Havre se montre ce dimanche avec des élus souvent qualifiés de “Macron-compatibles.”

Il participe à l’événement commun des réseaux de centre droit de La République des maires (autour de celui d’Angers Christophe Béchu) et de La France audacieuse (de Christian Estrosi), organisé à Fontainebleau, en Seine-et-Marne.

La proposition de Woerth (LR) depuis La Baule fait tousser

Éric Woerth fait parler de lui en marge de la rentrée politique de son parti. À La Baule où Les Républicains se sont réunis samedi, l’ancien ministre du Budget y est allé de son idée pour “renforcer la démocratie” aux scrutins électoraux: offrir aux “propriétaires de résidences secondaires”, la possibilité “de voter aux élections municipales sur leurs deux lieux de vie”.

L’idée, qui revient à offrir davantage de pouvoir dans les urnes aux Français les plus aisés, a provoqué une avalanche de réactions parfois ironiques et moqueuses, mais toutes scandalisées, de La République en marche à la France insoumise.

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L’ombre des primaires

Primaire or not primaire? C’était la question sur toutes les lèvres, samedi, à droite, pour la rentrée des différents aspirants. Michel Barnier et Philippe Juvin à La Baule, Valérie Pécresse à Brive et le candidat surprise Éric Ciotti à Levens, près de Nice... tous ont insisté sur la nécessité de rassembler les troupes pour espérer l’emporter en 2022.

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Une unité et un plaidoyer pour la primaire, qui ne règlent pas le cas Xavier Bertrand. Le président de la région Hauts-de-France, qui semble faire la course en tête dans son camp était le grand absent de cette rentrée politique. Lui, se refuse toujours à un quelconque processus de départage interne, pourtant plébiscité par les militants, comme le montre un sondage Ifop, publié ce dimanche 29 août par Le JDD.

À voir également sur Le HuffPost: Pour Éric Piolle, l’union de la gauche avant 2022 n’est pas une fin en soi

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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