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Présidentielle 2022: PS et EELV ravis des élections allemandes

Socialistes et écolos français sont ravis des élections allemandes marquées par la victoire d'Olaf Scholz et du SPD, mais pas pour les mêmes raisons. (Photo: Hannibal Hanschke via Reuters)
Socialistes et écolos français sont ravis des élections allemandes marquées par la victoire d'Olaf Scholz et du SPD, mais pas pour les mêmes raisons. (Photo: Hannibal Hanschke via Reuters)

POLITIQUE - Deutsche carte postale. La victoire des sociaux-démocrates (SPD) aux élections fédérales allemandes, dimanche 26 septembre, change le paysage politique outre-Rhin, complexifie la succession d’Angela Merkel... et dépasse, ainsi, le cadre des frontières nationales.

En France, le succès de Olaf Scholz (25,7%) donne des idées à certains représentants de la gauche, les socialistes en tête, en vue du printemps 2022. Dans le sillage de leur chef, Olivier Faure, nombreux sont ceux à mettre en avant la filiation existante entre le PS et le SPD, à coups de tweets et autres allusions.

Mieux: le résultat du scrutin allemand soulève une vague “d’espoir” pour le parti à la rose et au poing, selon les mots de la cheffe de file des députés socialistes Valérie Rabault sur les réseaux sociaux. Mais ils ne sont pas les seuls, à gauche de l’échiquier, à lorgner sur la situation de nos voisins.

Les Verts requinqués?

C’est le cas également d’Europe Écologie-Les Verts. Plusieurs responsables écolos se sont rapidement réjouis, dimanche soir, du score en hausse -bien que décevant- de leurs homologues outre-Rhin. “Les Verts enregistrent une grosse percée en Allemagne. Environ 120 sièges au Parlement, et ils devraient arriver en tête à Berlin”, s’est ainsi félicité l’adjoint à la mairie de Paris, David Belliard, sur les réseaux sociaux, insistant sur le “formidable signe pour toutes les villes engagées dans la transition écologiste.”

Ancien candidat EELV dans la capitale, l’élu de 43 ans n’a pas manqué, non plus, de se faire l’écho d’un graphique montrant l’envolée du parti vert allemand (Die Grünen), passé de 8,9% des suffrages en 2017 à 14,8 % en 2021. Un record en Allemagne. Et une bouffée d’air frais pour les écolos français?

La formation de Julien Bayou, dont la candidature -testée avec l’hypothèse Jadot- dépasse difficilement les 6% d’intentions de vote pour la prochaine présidentielle, met le paquet sur la fameuse “progression” de ses camarades allemands. Comme pour se convaincre qu’une telle dynamique est envisageable dans l’Hexagone.

“Les deux partis du statu quo qui composaient la coalition sortante sont arrivés en tête. Mais les Verts font la plus grosse progression”, a ainsi écrit David Cormand, dimanche, toujours sur Twitter, en adressant un message de félicitations à ses collègues.

Le PS sabre le champagne

Sans doute vivifiants pour les écolos, ces scores sont “inspirants” pour le PS français. Sans surprise, les socialistes sont les premiers à se réjouir de la tournure des événements en Allemagne.

“Leçon numéro 1: ne jamais penser que c’est perdu d’avance. Leçon numéro 2: penser coalition”, a ainsi fait valoir le premier secrétaire du PS Olivier Faure, ce lundi, à l’heure où sa candidate plafonne autour des 5% dans les sondages. Une allusion à peine voilée à la présidentielle française, organisée dans moins de sept mois.

“Tout mon soutien à Olaf Scholz qui sera, je l’espère, le prochain Chancelier”, écrivait justement Anne Hidalgo, de son côté, dès dimanche soir sur Twitter, sans oublier de mettre en avant le fait que “durant cette belle campagne, le SPD a déjoué les pronostics grâce à un programme ambitieux.” A savoir, selon elle: “revalorisation du salaire minimum, plan pour le logement, mutation de l’économie face à l’urgence climatique”.

Même son principal concurrent dans la course à l’investiture socialiste, l’ancien ministre Stéphane Le Foll, a trouvé une raison de réagir sur les réseaux sociaux. “Quand la ligne politique est claire alors il y a un chemin vers la victoire”, a-t-il ainsi fait valoir ce lundi sur Twitter, là aussi dans une référence apparente aux bisbilles qu’il entretient avec la maire de Paris.

Dans ce contexte, la droite apparaît, au contraire, bien silencieuse. Face au score historiquement bas des conservateurs de la CDU/CSU (24,1%), les réactions se font plus rares chez les ténors LR. Outre François-Xavier Bellamy qui affichait sa déception ce lundi sur Public Sénat, le député Julien Aubert s’est fendu d’une analyse singulière sur les réseaux sociaux, critiquant l’instabilité politique de l’Allemagne après ces élections. La CDU y a pourtant été au pouvoir sans discontinuer depuis 16 ans tandis que le SPD n’a, ces 23 dernières années, passé que 4 ans dans l’opposition...

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Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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