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Présidentielle 2020 : L’avocat de Trump au cœur d’une enquête pour "ingérence"

Rudy Giuliani, interdit d’exercer après ses mensonges sur l’élection « truquée », est soupçonné d’avoir voulu « interférer » dans le résultat de la présidentielle américaine.

ÉTATS-UNIS - Les problèmes volent en escadrille pour Donald Trump. Après la perquisition menée chez lui par des agents du FBI au sujet d’un possible vol de documents confidentiels, l’ancien président des États-Unis a appris ce lundi 15 août que son avocat Rudy Giuliani était au cœur d’une enquête sur des manipulations du résultat de l’élection présidentielle américaine de 2020.

L’intéressé, maire de New York à la fin des années 1990, n’est officiellement plus le conseil de Donald Trump depuis que sa licence lui a été retirée. Et cela en raison de mensonges répétés sur la dernière présidentielle, qui aurait selon lui été « truquée » en faveur de Joe Biden. Or ce sont justement ces allégations infondées qui valent aujourd’hui à Rudy Giuliani de se retrouver dans le collimateur de la justice de l’État de Géorgie.

C’est ce qu’annoncent ce lundi de nombreux médias américains : l’avocat de Donald Trump a été prévenu qu’il était désormais une « cible » pour le système judiciaire de Géorgie. Une qualification généralement employée comme préliminaire d’une inculpation formelle.

Rendez-vous pris pour mercredi

En l’occurrence, c’est dans le cadre d’une enquête ouverte en 2021 à Atlanta que Rudy Giuliani pourrait être poursuivi. Celle-ci vise à déterminer si Donald Trump et ses alliés ont enfreint des lois au cours de leur tentative pour renverser le résultat de l’élection présidentielle dans l’État. Pour quelques milliers de voix, c’est Joe Biden qui avait remporté le vote populaire et donc les grands électeurs, un résultat que le camp conservateur avait tenté de faire invalider.

En tant qu’avocat personnel de celui qui était alors président, Rudy Giuliani apparaît, écrit le New York Times, comme « l’un des personnages centraux » de l’enquête. En décembre 2020, alors que des parlementaires de Géorgie l’avaient interrogé sur la présidentielle, il avait profité de la tribune ainsi offerte pour s’épancher longuement sur de prétendues « valises » de bulletins démocrates et des machines à voter qui seraient « corrompues ».

Désormais, c’est probablement ce mercredi 17 août qu’il devra répondre au jury d’Atlanta. Mais comme a déjà prévenu son entourage, il est probable qu’il invoque la confidentialité liant un avocat et son client pour éviter d’avoir à répondre précisément aux questions. « Si les procureurs pensent qu’il va réellement parler de conversations ayant eu lieu entre lui et le président Trump, ils délirent complètement », a notamment déclaré à la presse l’avocat de Rudy Giuliani, Robert Costello.

Dans le cadre de cette enquête menée en Géorgie, Lindsey Graham, l’un des pontes du camp républicain et chef de file des sénateurs conservateurs, va devoir témoigner devant un jury, là encore au sujet de l’ingérence possible des partisans de Donald Trump dans la présidentielle. Lui en revanche, n’est pas une « cible » pour les procureurs, mais un simple « témoin ».

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