Présidentielle: des étudiants occupent un bureau de vote toulousain pour dénoncer le mode de scrutin

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Une urne presque vide et un bureau de vote désert lors du deuxième tour de l'élection présidentielle, le 24 avril 2022 à Nauvay, dans la Sarthe. (Photo d'illustration) - JEAN-FRANCOIS MONIER                 © 2019 AFP
Une urne presque vide et un bureau de vote désert lors du deuxième tour de l'élection présidentielle, le 24 avril 2022 à Nauvay, dans la Sarthe. (Photo d'illustration) - JEAN-FRANCOIS MONIER © 2019 AFP

Pour eux, le mode scrutin de la présidentielle est "illégitime" au vu de l'abstention dont il s'accommode. C'est en tout cas ce qu'ils ont affirmé auprès de France 3 après leur action. Ce dimanche, à Toulouse, huit étudiants ont brièvement occupé les isoloirs d'un bureau de vote du quartier de Casselardit afin d'y perturber le processus électoral. Leur opération a duré une dizaine de minutes, précise l'antenne régionale de la télévision publique, avant que la police ne les chasse de cette école primaire des Gais-Pinsons.

"Avec un quart de l’électorat, l’abstention est la grande gagnante de ce scrutin et pourtant, notre futur président ou présidente va diriger le pays en considérant qu’il bénéficie de l’accord d’une majorité de l’électorat, c’est ce que nous dénonçons par nos actions !” a expliqué à France 2 Elie, l'un de ces militants appelant à un "renouveau démocratique", des heures avant le verdict des urnes donc. 876450610001_6304988863001

Une évacuation dans le calme

Ce dimanche, la participation n'était que de 63,23% à 17h au plan national, en recul de deux points par rapport au premier tour il y a quinze jours, et en repli - de deux points également - par rapport au second tour de la présidentielle de 2017 à la même heure. Selon nos projections, fournies par l'institut Elabe, l'abstention finale devrait atteindre 28% des inscrits à l'issue de la journée.

Elie a justifié le choix de passer à l'acte lors de ce second tour par l'intérêt porté à la politique par les médias comme par les citoyens lors de ce rendez-vous. Les huit étudiants ont été évacués dans le calme par les policiers et ont même pu distribuer des tracts expliquant leur démarche aux votants devant le bureau après leur expulsion.

Article original publié sur BFMTV.com