Le président ukrainien Volodymyr Zelensky en quête d'une paix difficile avec la Russie
Six mois après sa dernière visite en France, Volodymyr Zelensky est de retour à Paris. Lundi, avec Vladimir Poutine, le chef de l'État français et la chancelière allemande, il tentera de trouver une issue au conflit qui depuis 2014 oppose, dans l'Est ukrainien, Kiev et des forces séparatistes soutenues par Moscou. Ce sommet récompense le réchauffement des relations entre les deux pays, qui ont récemment multiplié les gestes de bonne volonté : échange de prisonniers en septembre et désengagement de forces sur certains points de la ligne de front.
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Des progrès à mettre au crédit du président ukrainien, qui a fait du retour de la paix dans l'Est une priorité. "La méthode Zelensky a donné des résultats, dit-on à l'Élysée. Elle appelle une réponse russe."
Une popularité en baisse
Moscou ne semble pourtant pas pressé. Zelensky, de son côté, lesté par l'affaire de l'impeachment de Donald Trump – c'est à lui que le président américain a demandé une enquête sur le fils de Joe Biden –, ne marche plus sur l'eau comme au lendemain de son élection, remportée avec 73% des voix.
Sa cote de popularité a dégringolé de 10 points en novembre, passant de 64 à 54%. Il doit aussi faire face à des adversaires, minoritaires mais très vocaux, qui l'accusent de brader le Donbass. S'il s'affaiblissait davantage, sa marge de manœuvre pour négocier avec Moscou s'en trouverait dangereusement réduite.