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Le président ukrainien présent au sommet européen à Bruxelles

Le sommet européen qui s'ouvre jeudi devait être à l’origine consacré à la politique migratoire et aux questions économiques. Mais la venue du président ukrainien à Bruxelles capte toute l'attention politique à l'ouverture de la réunion.

La photo de famille souligne le soutien indéfectible des 27 à l'égard de Kyiv. Toutefois peu d'annonces fortes sont attendues à l’issue de la rencontre. Mais certains dirigeants soulignent l’importance de ce rendez-vous.

"Une réunion physique est plus importante que 10 réunions en ligne, car vous voyez les réactions, vous voyez le dévouement et la confiance dans les yeux du président Zelensky", explique le président lituanien Gitanas Nausėda.

Le dirigeant ukrainien veut pousser les Etats membres à adopter un nouveau train de sanctions contre la Russie et souhaite plus de moyens militaires avant une éventuelle offensive russe dans les prochaines semaines. Cet appel semble en partie reçu.

"Nous devons envoyer un message clair pour le 24 février, date du premier anniversaire de la guerre. Il doit être clair que nous poursuivons les sanctions", insiste la Première ministre estonienne Kaja Kallas.

Les chefs d'Etat et de gouvernement doivent aussi se pencher sur les dossiers brûlants qui divisent les 27 comme la migration.

Une ligne dure semble l'emporter pour renvoyer dans leur pays d'origine davantage de demandeurs d'asile déboutés. Les fractures s'étendent aussi au financement des clôtures aux frontières extérieures de l'UE. Certaines capitales réclament que ces infrastructures soient financées par l'Union.

A son arrivée le président français a résumé l’enjeu. Il faut "continuer à améliorer la protection de nos frontières extérieures, il nous faut avancer dans ce sens-là. Et améliorer le dialogue avec les pays d’origine de ces flux migratoires pour voir comment améliorer les choses et être plus efficaces", précise Emmanuel Macron.

Sur le dossier économique, les 27 cherchent à s'entendre sur la réponse commune face à la concurrence chinoise et américaine. L'Union s'interroge sur la possibilité de lever de nouveaux fonds ou bien d'accorder plus de flexibilité en matière d'aide d'Etat.

"Nous avons un problème de compétitivité, nous devons aider notre système de production, nous devons le faire de manière à ne pas créer de disparités au sein du marché unique. Par exemple, nous pensons qu'un fonds souverain pour soutenir les entreprises ou travailler sur une flexibilité totale des fonds existants sont des questions qui doivent être discutées", insiste la Première ministre italienne Giorgia Meloni.

Rome et d'autres capitales craignent qu'un simple assouplissement des aides d'Etat favorise les principales économies européennes aux dépends des plus modestes.