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Le président serbe conspué au Parlement sur la question du Kosovo

“Chaos à l’Assemblée Nationale, les scènes de la honte”, titre en une le quotidien belgradois Blic pour illustrer l’ambiance au sein de l’institution ce 2 février, lors de l’allocution du président serbe, qui résumait les dernières propositions de l’Union européenne pour une normalisation durable de la situation au Kosovo.

Aleksandar Vucic a été interrompu par les invectives des députés de l’opposition de la droite nationaliste, vociférant “le Kosovo c’est la Serbie” et “non à la capitulation et à la trahison”. La situation s’est à ce point envenimée que les altercations ont manqué de virer à l’affrontement physique. “Les députés des partis de l’extrême droite nationaliste, Dveri, Zavetnici et Novi DSS, se sont dirigés vers le président, bousculant sur leur passage les députés du Parti serbe du progrès de Vucic. Les services de sécurité ont dû intervenir”, précise Blic. Les représentants de l’opposition et du gouvernement ont continué de proférer des insultes devant le banc où Vucic. La séance a été interrompue à 21 heures, au terme de douze heures de débats houleux, pour se poursuivre le vendredi 3 février.

L’heure de vérité pour Vucic

Le président serbe s’est adressé aux députés de l’Assemblée pour détailler le dernier plan contraignant remis fin décembre à Belgrade et à Pristina par l’UE et les États-Unis. Ce plan, dont le contenu n’a toujours pas été officiellement dévoilé, est censé apporter une solution durable au contentieux du Kosovo, État indépendant depuis 2008, mais que la Serbie refuse toujours de reconnaître, le considérant encore comme faisant partie de son territoire.

Le plan, soutenue par l’UE, l’Allemagne, la France, l’Italie et les États-Unis, prévoit le respect de l’intégrité territoriale de la Serbie et du Kosovo, l’inviolabilité des frontières, la reconnaissance des symboles de l’État et un arrangement spécial pour la communauté serbe vivant au Kosovo. Belgrade insiste sur la formation d’une association des municipalités serbes – une union disposant d’une certaine autonomie – au Kosovo, qui serait, toujours d’après Belgrade, le point clé d’une solution durable pour les deux pays.

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